5 mars 2011

Toi, moi, les autres

Toi, moi, les autres, petite comédie musicale française... avec des chansons "connues", comme "Pour un flirt avec toi" ou "Et si tu n'existais pas". Des (bonnes) chansons françaises, de bons acteurs (Leïla Bekhti, Cécile Cassel...) : alors, la bande-annonce m'a donné envie de voir ce film. Même si je m'attendais à que ce soit plutôt gentillet.

L'histoire, d'après Allociné : "Gab a une vie rangée : une fiancée, un mariage en préparation, une famille aisée. Leïla ne s’autorise pas à vivre la sienne : des études de droit, un petit frère turbulent, une maman partie trop tôt… Alors lorsque Gab renverse le petit frère de Leïla, c’est le choc des mondes et le début d’une grande histoire d’amour qui va se heurter violemment à la réalité.
Tina, la plus proche confidente de Leïla est sans papiers, sous la menace d’une reconduite à la frontière et se fait arrêter. Alors que le monde de Leïla s’effondre, Gab est prêt à tout pour elle, même à s’opposer à son père, préfet de police.
Et qui a dit que rien n’était impossible tant qu’on a de l’amour ?…"


Au début du film, on se dit : "ah ouais, c'est vraiment super nunuche... Heureusement qu'il y a les chansons pour chanter dans la tête et passer un bon moment".
Parce qu'au début, c'est une rencontre entre deux personnes qui n'auraient jamais du se rencontrer (pas du même monde), et qui forcément, tombent amoureux. Vu, revu, et rerevu...

Cependant, quelques chansons surprennent, et le film leur donne un sens supplémentaire : "Tout le monde" de Zazie, ou "La bonne étoile" de M.

Et puis arrive "Un autre monde" de JL Aubert... Interprétée par Tina, l'amie sans papier qui est emprisonnée en attendant son renvoi dans son pays. Là, ça donne des frissons. On se dit vraiment que les mots sont importants. Et que certaines situations sont insoutenables.
S'ensuit le "transfert" de Tina à l'aéroport. Pieds et mains liés. Comme du bétail. Et puis dans le film, on voit des images : je ne sais pas si ce sont des images de véritables reportages. Cependant, ces "renvois" dans les pays d'origine sont à l'image de ce qu'on se représente des déportations...
C'est peut-être un peu dur, mais si ces gens ont quitté leur pays, ce n'était certainement pas pour le plaisir... Et cette façon de traiter des personnes... Ca donne froid dans le dos.

Bref, ce film est à l'image de notre société actuelle (avec le préfet de police -qui s'appelle Brice^^- qui dit : "quand il y en a un, ça va, le problème c'est quand ils sont plusieurs" par exemple...).

Bon bien sûr, le film se termine bien, avec une belle interprétation de "Sauver l'amour" par le jeune Emir Seghir.

Et une belle morale avec "Quand on a que l'amour".

Dans la réalité, pas sûre que ça se passe comme ça. Et puis même, c'est bien de sauver un personne... mais les autres ?
(enfin, je sais bien : une goutte + une goutte + une goutte...).

Bref, un moment agréable (qui remue un peu les trips pour ce "problème de société"), avec de jolies chansons bien interprétées et inscrites dans un vrai sens.



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