26 février 2011

Serge Gainsbourg

Le 2 mars, cela fera 20 ans que Monsieur Gainsbourg a quitté ce monde... Alors, des hommages, à la télé, à la radio, sur internet... il y en a !
Ici, je ne vais pas vous retracer sa vie (d'autres le font très bien : wikipédia ou des sites non officiels), ni énumérer son œuvre... elle est trop importante (dans le sens "il y en a beaucoup" -chansons, films...- mais aussi dans le sens où son œuvre est tellement artistique, que si j'en oublie, ce sera "juste pas possible" !).

Alors, je vais juste décrire les chansons par lesquelles je l'ai découvert, celles que j'aime, celles qui me touchent... Enfin bref, ce qu'il représente pour moi.

Chronologiquement, la première chanson que j'écoutais de Gainsbourg était Bonnie and Clyde. C'était à l'époque où j'aimais aussi La mère à Titi de Renaud, Bruel, Myléne Farmer et Il était une fois... (faut toujours être ouvert à tout dans la vie ! :p) C'était un peu avant Hélène et toute sa clique, je devais avoir 8 ans.
"D'tout'facon
Ils n'pouvaient plus s'en sortir
La seule solution
C'était mourir
Mais plus d'un les a suivis
En enfer
Quand sont morts
Barrow et Bonnie Parker"

Et puis ensuite, j'ai connu La javanaise. Faut dire que lorsque Vanessa l'a interprété lors des Victoires de la musique en 1989, personne ne pouvait critiquer, ni même oublier cette chanson !
Et cette phrase qui était pour moi une philosophie : "
La vie ne vaut d'être vécue sans amour"
("
Mais c'est vous qui l'avez voulu mon amour, Ne vous déplaise...").

Bon, et puis la pré-adolescence arrivant... j'étais bien sûr captivée par Je t'aime moi non plus !
C'est là que j'ai découvert que les mots pouvaient dire bien plus, donner des émotions, des sensations... Et que j'écoutais Libertine ("
aimer c'est pleurer quand on s'incline") et Pourvu qu'elles soient douces ("Ton Kamasutra A bien cent ans d'âge Mon Dieu que c'est démodé, Le nec plus ultra En ce paysage C'est d'aimer les deux cotés")^^
"Je vais je vais et je viens
Entre tes reins
Je vais et je viens
Je me retiens
- Non ! maintenant viens... "

Alors, j'ai voulu découvrir un peu plus ce Serge Gainsbourg. J'ai eu une cassette audio. Oui, oui, une cassette audio (les CDs existaient déjà quand même... je suis pas si vieille :p Mais c'était de la récup' !).
Et là, je suis tombée sur La décadanse. Je t'aime moi non plus... à l'envers ?! Comme pour Mylène Farmer ? Super !!! :p (oui, j'étais jeune/petite, et c'était très "je suis une rebelle même si je sais pas bien ce que je dis").
"Tourne-toi
- Non
- Contre moi
- Non, pas comm'ça
- ...Et danse
La décadanse
Bouge tes reins
Lentement
devant les mien"

Sur cette même cassette, il y avait aussi La chanson de Prévert. Et là, il n'y avait rien de sexuel... mais qu'est ce que j'ai adooooré !!! Encore aujourd'hui, je dirais que c'est ma préférée de Gainsbourg. La plus jolie.
"Avec d'autres bien sûr je m'abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m' indiffère
A cela il n'est rien
A faire
[...]
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l'indifférence
Passe l'automne vienne
L'hiver
Et que la chanson de Prévert
[...]
Cette chanson
Les Feuilles Mortes
S'efface de mon souvenir
Et ce jour là
Mes amours mortes
En auront fini de mourir"

Avec cette chanson, j'ai découvert sa voix "du début". Grave, belle. La même avec laquelle il chante Le poinçonneur des Lilas. Tryo l'a également interprétée.

J'aimais (et j'aime toujours^^) Elisa ("on a treize - quatorze ans à nous deux"), Sea, sex and sun, Sorry Angel...

Et pour le rythme (en plus) : Chez les Ye-ye (reprise par Ours -fils Souchon- et Hollysis -fille de Cassel qui avait d'ailleurs participé au clip original de cette chanson, clip imité par Julien Doré), Elaeudanla-teiteia, Couleur café ("Si tu fais comme le café : Rien qu'à m'énerver, Rien qu'à m'exciter, Ce soir la nuit sera blanche [...] On en a marre de café"), Comic Strip, Sous le soleil exactement, L'ami Caouette...

Et pour la douceur : Mélodie Nelson, L'eau à la bouche, Manon...

Et puis j'ai entendu parler du clip... et de la chanson elle-même de Lemon incest. Assez choquant. Par Gainsbourg, je dirais que c'est choquant positivement. On ne peut pas dire que le clip ne colle pas au texte de la chanson. De toute façon, je suppose que c'était pour dénoncer les incestes... et quoi de mieux que de choquer pour être entendu ?

Pour finir au niveau musical, je dirais que la chanson de Gainsbourg qui reste gravée dans la tête du public, c'est Je suis venu te dire que je m'en vais. "je suis venu te dire que je m'en vais
tes sanglots longs n'y pourront rien changer
comm'dit si bien Verlaine "au vent mauvais"
je suis venu d'te dir'que je m'en vais
tu t'souviens des jours heureux et tu pleures"
Et comme dirais Bénabar : "tu sanglotes tu blêmis à présent qu’a sonné l’heure
Elle est super cette phrase j’suis balaise comme auteur" :D

De ce que je sais de Serge Gainsbourg aussi, ce sont les scandales -bien voulus me semble-t-il !- comme avec le billet de 500 francs, Whitney Houston... Mais pas forcément envie d'en parler là. Sauf peut-être juste mettre un lien vers sa Marseillaise. Superbe.

Et Gainsbourg, c'est aussi du cinéma. Mais là, je n'ai vu que Je t'aime moi non plus avec ce côté très masculin-féminin très sensuel de Jane Birkin.

L'année dernière, un film a été créé sur ce grand personnage : Gainsbourg (vie héroïque).
Il retrace sa vie, une partie de sa carrière... mais ce n'est pas une biographie, c'est plutôt une œuvre d'art ! D'ailleurs, le réalisateur vient de recevoir le césar pour le meilleur premier film. Et l'acteur principal a eu le prix... du meilleur acteur !

Pour conclure, je dirais que Gainsbourg, c'est un auteur, un interprète, un poète, un artiste, un créateur futuriste et capable d'assumer ce qui lui plaisait (le reggae par exemple)... Et comme dirais Nagui, qu'il est inter-générationnel,
sans époque, sans différence de culture, de sexe...
Pour moi, c'est un génie !

10 février 2011

Rien à déclarer - D. Boon

Le besoin de sortir un peu et de voir un film "non prise de tête" a facilement amené le choix sur "Rien à déclarer".

Après le succès de "Bienvenue chez les Ch'tis", Danny Boon a fait un nouveau film dans le nord de la France. Plus exactement à la frontière franco-belge.

L'histoire (d'après allociné) : 1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique.
Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge.
Son collègue français, Mathias Ducatel (Dany Boon), considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa soeur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales.

Ce film m'a plu : il n'est pas transcendant, mais il est sincère, avec la bonne petite morale qui va bien, on ne voit pas le temps passer (j'ai été surprise de voir le générique de fin), et le choix des acteurs est excellent !
Que ce soit Benoit Poelvoorde, François Damiens (j'adooore :D) ou Bruno Lochet... et même Karin Viard, à qui on mettrait bien la tête dans un mur ! :D
Les seconds rôles sont très bien aussi, avec un coup de coeur pour Zinedine Soualem, qui sait toujours être à sa juste place.

Et comme on n'a pas le choix... on compare ce film à "Bienvenue chez..." !
L'un des points communs est l'histoire de fond : une histoire d'amour (qui se termine bien malgré les premières apparences).
Il y a bien sûr aussi l'opposition de deux "cultures" : dans "Les Ch'tis", c'était Nord / Sud, dans "Rien à déclarer", c'est Belgique / France.
La morale est toujours gagnante (Et oui, le racisme ne sert à rien : nous sommes tous égaux ! En espérant que ceux qui ont du mal à se faire à ce fait voient plus loin que le racisme "belges/français" : que ce soit d'un pays différent, d'une culture différente, d'une couleur de peau différente... ou d'une sexualité différente : nous sommes tous égaux !).

Bon, et puis on pense forcément à "Bienvenue chez le Ch'tis" lorsque les deux douaniers s'entendent enfin sur le plan professionnel : la bande-son est la chanson "I believe I can fly, I believe I can touch the sky...". Le clin d'oeil à Kad Mérad est fait !

Bref, un bon petit film bien sympatoche.
Qui peut largement se regarder en famille.