27 octobre 2008

Magique !

Le film Magique ! de Philippe Muyl avec Cali et Marie Gillain est dans les salles depuis mercredi dernier. Je suis allée le voir hier, car vu les critiques, je me suis dit qu’il n’allait pas rester longtemps à l’affiche.

Au niveau du scénario, c’est vrai qu’il n’y a rien d’extraordinaire, dès les 10 premières minutes (dès qu’on a eu la présentation de chaque personnage), on sait comment ça va se finir…

N’empêche que, ça ne se déroule pas dans une banale ville, au boulot ou chez des copines… Non, là, ils sont au Canada (pour le ciel étoilé, magnifique), sur un fond de décor de cirque (chapiteau –merci Pitt Ocha ;-) -, numéros d’équilibristes, accordéon, magie, clowns –dont un aux yeux verts :p -…).

L’histoire : un petit garçon (un peu trop gros je trouve) de 10 ans vit avec sa maman célibataire dans une ferme au fin fond d’une campagne. Sa maman « a la maladie de la mélancolie ». Un jour, un cirque débarque en ville, sans autorisation de la mairie. Du coup, les artistes doivent s’en aller dès le lendemain. Le petit garçon à l’idée de les faire s’installer dans la ferme.
Et le clown aux yeux verts, qui est seul, rencontre la maman célibataire, et… Quoi ?! Vous avez compris la suite ?! :D

Vous pouvez regarder la bande-annonce, elle est trèèèèès réussie et représente bien le film.

En fait, c’est une comédie musicale. Il y a peu de dialogues, mais de très belles vues (le ciel dans la nuit avec la lune, les étoiles, un lac, un arbre, de beaux portraits, des gens heureux, le chapiteau, le numéro d’équilibriste sur le cheval –et même sur le fil-, les bulles...), de jolis moments, de belles chansons…

Bref, un film qui fait dire que « la vie est vraiment magique ».
Sur le site officiel, on peut écouter des chansons, voir quelques photos (ils auraient pu en choisir d’autres), et admirer les yeux verts du clown :p

Cali en chair et en os (24 oct 08)

Vendredi 24 octobre 2008, soirée Picardie Mouv’. Place à 15€, pour 3 concerts.

Première partie : Molly’s, groupe de rock amiénois (bien rock, trop de guitares électriques et de batterie pour moi…) déjà bien connu malgré leur jeune âge.

Ils ont fait les premières parties des BB Brunes (même style de zique).


Deuxième partie, I’m from Barcelona. Là, c’était vachement plus agréable à écouter, c’était très festif ! J’ai été un peu déçue au début… Sur le programme, ce groupe était présenté comme une fanfare, avec plein de cuivres et un accordéon… Ils sont arrivés (à 16, dont une femme enceinte de 8 mois sautillante comme je-ne-sais-quoi) avec 2 cuivres, une batterie (bon, elle était déjà installée, la batterie :p), des guitares, et plein de chœurs.

Mais ils ont tout de même bien mis l’ambiance, lâché de gros ballons et de cotillons aidant.


Troisième partie… et pas des moindres, Caliiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!! Vi bon j’avoue, j’ai acheté ma place rien que pour lui. Bien serrée dans la fosse, dès qu’il est arrivé, c’était pire. Mais ce n’était pas très grave… Cali n’a pas arrêté de bouger, de sauter, il nous a montré ses fesses (sous son pantalon rayé), il nous fait chanter « la la la la, la la la la la la la… » :D


Et là, il n’y avait pas plus de cuivres que dans l'autre groupe (trompette et trombone) mais on les entendait plus, et ça, z’aime beaucoup :D


***mode j’ai-15-ans-il-est-beau-je-veux-le-poster-dans-la-chambre on***

Dans son premier slam, j’ai touché son coude (à travers la chemise) et à son retour, j’ai touché l’avant bras (sans chemise^^). Bon, en fait, c'est à cause des regrets du premier concert que j’avais vu de lui : je devais le porter quand il est arrivé et, de peur de lui faire mal (ça doit faire mal, toutes ses mains ?!), je m’étais reculée. Donc c’est bon, plus de regrets, j’ai touché Cali :p


Mes parents, assis, ont pu lui toucher la main (il a serré la main de mon père et a effleuré celle de ma mère).


Ensuite, de retour sur scène, il s’est appuyé à bout de bras sur la main d’une fille qui le soutenait, à bout de bras aussi. Du coup, il était à la diagonale, au-dessus du public. N’étant pas très loin de la scène (et m’étant retrouvé un peu plus au milieu grâce au mouvement de la foule lors des slams), j’ai pu voir que, oui, ces yeux sont bien verts, et qu’ils sont trèèès beaux… :p

***mode j’ai-15-ans-il-est-beau-je-veux-le-poster-dans-la-chambre off***


Bref, j’ai passé une très agréable soirée, dans laquelle j’ai pu huer Sarkozy, siffler contre « les camps de concentration » comme il dit où son grand-père était en arrivant en France suite à sa fuite (à l’époque de Franco), et faire plein de « Whaaaaaaaoooo », de « la la la », et de sport (en sautant et levant les bras -ce qui vaut bien une année de sport pour moi^^).


Niveau chant, Cali a assuré (même si j’avais préféré au Cirque). Il nous a fait quelques nouvelles chansons, des anciennes… mais pas Roberta malgré plusieurs demandes du public :-(


D’après la Courrier Picard, nous étions 3 000 spectateurs. C’était mon premier « vrai » concert au Zénith d’Amiens (l’autre étant la soirée d’inauguration où j’ai pu écouter Arno).


En tout cas, Merci Cali !

20 octobre 2008

Entre les murs

Lundi dernier, je suis allée voir Entre les murs (de Laurent Cantet - 2008) au ciné. J'avais lu le bouquin à sa sortie, et dès que j'ai su qu'ils allaient le faire en film, je me suis dit "celui-là, faudra pas le louper... en plus ils n'en parleront quasiment pas, et ne sortira pas au Gaumont".
Bon, sur le coup je me suis un peu plantée puisque le film a été présenté à Cannes, et qu'il a eu la palme d'or^^

L'histoire : celle d'un prof de français. Prof principal d'une classe de 4ème. A Paris. 3 lieux : la classe, la salle des profs, et la cour de récré (d'où le titre, puisqu'il ne sort pas de l'enceinte du collège). Durée : une année scolaire.

Les évènements : la rentrée scolaire (et même la pré-rentrée, pour les présentations^^), la rencontre avec ses élèves (qu'il connaissait déjà plus ou moins pour les avoir eu en cours en 5ème), l'arrivée d'un nouveau en milieu d'année scolaire, un conseil de classe où un mot de trop est prononcé, un élève qui sort de cours sans y être invité, un conseil de discipline, la mère d'un élève expulsée pour ne pas avoir de papiers, un foot avec les élèves pour fêter la fin de l'année, et... la salle de cours vide (dire que tous les profs vivent un deuil à chaque mois de juin... c'est quand même vachement dur je trouve... enfin, moi, ça me ferait mal : se casser la tête à faire passer des choses -des savoirs, mais aussi le respect et plein d'autres valeurs-, lier des relations plus ou moins fortes avec les "sales gosses" et eux, ils se cassent, tout content d'être en vacances, sans un merci, sans aucun mot).

Ce qui était étrange durant la séance, c'est qu'il n'y avait pas de musique. Enfin, pendant le film, je n'ai pas remarqué. Mais au début et à la fin (le générique), rien, aucune bande son. Alors, c'est vrai, on peut se dire que l'histoire n'est pas fini, puisque le prof reprendras du service 2 mois après. Mais finir sur la salle de cours vide et enchaîner avec le générique sans musique... ça faisait vraiment triste. Et j'avoue admirer ce put** de métier de prof.

Bref. Vu que je n'ai pas une grosse mémoire, je ne peux pas vous donner les différences profondes entre le livre et le film.
En tout cas, il y a une scène que j'aurai pu ne pas remarquer dans le film si je n'avais pas lu le bouquin : lorsque le prof (François Bégaudeau) traverse la cours pour aller dans le bureau du principal avec l'élève qui traîne, il lève la tête à un moment en remarquant qu'il a laissé ses élèves seuls, et qu'ils regardent tous par la fenêtre... Du coup, il doit toujours se faire respecter par "le mauvais élève", et non lui laisser sa chance, le laisser traîner ou je-ne-sais-quoi. Et dans le livre, j'avais l'impression que cet élève traînais encore plus... Mais bon, là, c'est sûrement que dans un film, on ne peut pas tout faire... (enfin bref, je sais bien que le ciné permet certaines choses -portraits, effets...- mais vous savez bien que je place le théâtre et la lecture bien au-dessus ! -pour le talent des acteurs au théâtre, et l'imagination qu'un livre nous laisse en tant que lecteurs).

Par contre, le film m'a plus marqué que le livre à trois moments : l'arrivée du nouveau (surtout quand les autres "blacks" lui font remarquer qu'il n'est pas des leurs parce qu'il n'est pas "africain"), le conseil de classe où le prof dérape (ou quand ces "pétasses" de déléguées écoutent enfin^^), et le difficile choix de faire le conseil de discipline ou non.

J'ai bien envie de rentrer un peu plus dans les détails... mais ça fait déjà beaucoup pour aujourd'hui...
Je vais juste finir par dire que oui, le film m'a plu (vous ne l'aviez pas compris ?:p).
Et une chanson... Tryo Récréaction:



Allez, bon ciné à vous !

9 octobre 2008

Brel Vs Bénabar : la valse

Je vous entends déjà dire "Brel Vs Bénabar ?! N'importe quoi ! Elle délire !"...
Bien sûr que non que je ne les compare pas ! ! C'est juste qu'aujourd'hui, ça fait 30 ans que Jacques Brel est mort, et que l'une de ses chansons qui me trotte le plus, c'est La valse a mille temps :




Jusque là, vous allez dire que vous ne voyez pas le rapport avec Bénabar... Sauf que ce dernier, dans son tout premier album, a une chanson qui s'intitule La valse, et qu'elle me fait beaucoup penser à celle de Brel.




Pourquoi je trouve qu'elles se ressemblent (à part cette danse de couple du titre^^) ? Parce que c'est sur le même thème, le passage de la vie, du temps, et en particulier le passage du temps sur une relation amoureuse.

Encore célibataire, la rencontre :

"Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
[...] Je suis seul, mais je t'aperçois"

"Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me regardes"

Les 2 ont accepté "d'y passer", c'est doux, le début (du moins pour Brel :p) :

"Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
[...] Au deuxième temps de la valse
On est deux, tu es dans mes bras
"

"Et qu'enfin, tu acceptes la joyeuse galipette
[...] J'ai dû en faire des grimaces, avant que tu viennes dans mon lit !"

La routine s'installe :

"Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant"

"Elle a mis le temps, la valse, à vouloir trop en faire
Pour souligner la farce de notre histoire ordinaire"

Par contre, pour Brel, si la suite "C'est beaucoup moins dansant", c'est tout de même "tout aussi charmant Qu'une valse à trois temps", et il y a la construction qui dure :
"Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois l'temps
De bâtir un roman"

alors que pour Bénabar... le temps et la meilleure connaissance de l'autre ne sont pas des amis :
"Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me voies tel que je suis
Et pour que tu en déduises des conclusions qui me nuisent...
[...] J'ai vu ton vrai visage, bien après ton joli corps.
Elle a mis le temps, la valse, à réduire les amants
A des ombres sans vie, qui dansent au son de l'ennui"

Et il fini même par "Elle a mis le temps, la valse, à pourrir les sentiments
Des enfants qui balbutient des "je t'aime pour la vie !"
(mais bon, je l'aime quand même... :p)

En tout cas, l'autre point commun pour moi, c'est le rythme... lent au début, puis les accélarations...
et en plus, j'adore ! :D

Le petit plus de Brel pour moi, c'est la manière dont il fait comprendre qu'on est dans la vie, dans le temps qui passe, avec notre environnement (là, c'est Paris, l'environnement^^) :
"Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi"

Le plus de Bénabar... je peux le voir sur scène ! :D (prochain RDV en mars 2009 pour lui et moi :p)
Et le "la valse a mis le temps" = "la valse à 1 000 temps" :D Non ? Tant pis... :-(

Sur Brel, je ne peux pas en dire plus... j'avoue ne pas bien connaître (à part les très connues^^)... Ben oui, là j'essaie d'écouter Brassens et Barbara... chaque chose en son temps ;-)