14 novembre 2010

Potiche

Voici le nouveau film de François Ozon : Potiche. Avec des acteurs pas très connus... comme une certaine C. Deneuve, G. Depardieu, F. Luchini, K. Viard... ou S. Lopez et son torse velu (F. Ozon en est fou ?^^) :p

L'histoire, d'après AlloCiné : "
En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique…"

Lors des derniers Ozon que j'ai vu au cinéma (Ricky et Le Refuge), on pouvait compter les gens de la salle sur les doigts des mains... Là, la GRANDE salle était bien remplie. Peut-être parce que cette fois-ci, les critiques sont tous d'accord sur la qualité du film. Et aussi peut-être pour, comme je le disais au début, tous ces acteurs qui ont déjà fait leurs preuves...

J'ai passé un excellent moment !!! Rien ne manquait dans le décors et dans les costumes pour faire penser aux années 70, la musique était bel et bien là (avec même le groupe Il était une fois :D). D'ailleurs, cette musique bien présente m'a fait penser un peu aux films de Gabriel Aghion (Pédale douce ou Belle-maman). Enfin, Ozon n'en est pas non plus à son premier film "musical" : 8 femmes, Le Refuge, Une robe d'été...).

Nous sommes donc en 1977. A peine 10 années sont passées depuis mai 68 : la pilule contraceptive n'est pas encore très présente, les femmes dans les entreprises arrivent doucement (en encore plus lentement en tant que cadre^^), les syndicats sont là (superbe prestation de B. Louchet !)...
On sent bien l'envie de liberté, du moins, d'égalité (des sexes, des classes sociales...) mais on n'y est pas encore... (d'ailleurs, on n'y est peut-être toujours pas plus en 2010 ?!).

Le patron règne. Sa secrétaire est modèle : "mon petit" est bien sage comme il faut avec lui, elle fait ce qu'il faut pour lui plaire.......... Quand elle se rebelle, elle donne une définition* de son poste absolument... vraie :s (enfin, pour l'époque, hein........^^).
La fille à papa aime son papa comme il faut aussi. Elle le soutient beaucoup plus qu'elle n'aide sa mère... Et elle est détestable !
Le fils est plutôt "fils à maman" (ouf ! Œdipe est sauvé !). Un peu gaucho... contrairement à son père capitaliste. Un peu soigné. On sent que la liberté d'aimer qui l'on veut arrive... doucement aussi !

C'est un film très drôle. Avec plein d'allusions à l'époque (Deneuve et Depardieu ensemble, la montée de la gauche...) et des allusions à aujourd'hui ! En effet, le patron (Luchini) dit "casse-toi pauv' con" et "travailler plus pour gagner plus"... Ca vous rappelle quelqu'un ? Ou, le petit roi qui n'a plus que 30% de soutient mais reste au pouvoir... (oui, oui, le chef de l'état français dit des choses comme "casse-toi pauv' con".... Oui, oui, c'est plus que triste...).

Les acteurs sont tous formidables. On a envie de chanter avec C. Deneuve lors de C'est beau la vie, et on part de la salle enchanté sur Viens faire un tour sous la pluie d'Il était une fois....
"Viens faire un tour sous la pluie
les oiseaux ont venir aussi
on ferra le tour de Pariiiis" :D

On a envie de dire : Vive les femmes ! Vive la liberté ! Merde aux capitalistes ! Et.... mmmmmmhhhhhh.... Viens, viens faire un tour sous la pluiiiie..... :D

A voir absolument !!!!

* Voici la définition de la secrétaire :
"Si tu sais seconder l'homme en difficulté
sans devenir sceptique quant à sa qualité
si tu sais être belle sans t'en rendre emmerdante
si tu peux être vive mais sans être impatiente
très expérimentée sans avoir pris de l'âge
aimable et souriante même avec un sauvage
si tu sais taper, penser, et noter, téléphoner,
si tu peux accoucher pendant l'heure du déjeuner
alors, mieux qu'architecte, ingénieur ou ministre,
à jamais protégé des sommets où lui brille...
tu seras secrétaire, ma fille"

(c'est en fait une référence d'un poème de Kipling "Tu seras un homme mon fils" - merci à ma collègue-amie Joëlle :-D)

13 novembre 2010

Clarika (& Presque Oui) - 12 nov 10

Dans le cadre du festival Picardie Mouv', j'ai ENFIN pu voir Clarika sur scène !
Et quelle scène ! La Comédie de Picardie ! Et quelle soirée formidable !
Mais, commençons par le début...

En première partie, il y a eu "Presque oui" : un monsieur et deux instruments, sa guitare et sa voix. Pour cette tournée, il est accompagné d'un autre musicien (mandoline, flûte...).
En résumé, c'était : 2 chansons très drôles, 2 chansons plan-plans, 2 chansons "pas mal", 2 chansons "pffffff", et 2 chansons "ah ouais, sympa".
Bon, ce que j'ai bien aimé : il a pas mal d'humour, il est très démonstratif. J'ai beaucoup ri sur sa chanson où le gars a fait un film de ses photos de vacances en Italie grâce à un logiciel (et avec les détails de son voyage : zoom sur le parmesan de la pizza, l'aéroport, la chapelle Sixtine tel un centre commercial...).
La première où il se pose sur une aire d'autoroute est très sympa aussi.
Je pense qu'il vaut le détour, il a une voix pas mal, mais il ne faut qu'il se prenne trop au sérieux... l'humour lui va vraiment très bien.

Et puis... à 21h50, Clarika et ses 4 musiciens sont arrivés. Elle, dans une très jolie robe blanche et... prune. Prune, comme ses collants. Avec de très jolies bottes. Et tous les musiciens avaient une chemise prune ou violette. Donc, déjà, la classe :D
Elle est arrivée avec une couronne de princesse et une baguette magique (avec une étoile au bout) et a commencé avec le début de Moi en mieux. Puis a enchainé sur la seule chanson que je ne connaissais pas (une nouvelle ?) sur la belle aux bois dormant (elle se déhanche et fait tout pour réveiller son mec... mais sans succès : mais elle n'attendra pas 100 ans !).
Elle nous a tout de suite annoncé la couleur : maintenant, c'est une icône ("Vous verrez peut-être à un moment mes yeux briller, le regard dans le vide" (M Farmer ? C Dion ? lol).

Dans le désordre et en oubliant certains titres peut-être, il y a eu : Bien mérité, Moi en mieux, Rien de tel, Lâche-moi, Je ne serai pas, De fille à femme, Des bulles, L'ennui, Joker, Les patineurs, Ne me demande pas, Patricia, Toi pour moi, De quoi c'est fait, Ca s'peut pas, Les garçons dans les vestiaires, We are the loosers, et Cher cousin. Ainsi qu'une reprise traduite toute personnelle de "It's a man's world" de James Brown.

Instant fort lors Bien mérité, avec l'expression du visage qui appuie bien le côté ironique.

Superbe interprétation de Joker ! Et tout pareil pour Les patineurs... avec la musique calme... qui s'accélère comme quand on accélérait une cassette audio :D "A quoi rêvent les patineurs, qui tracent des lignes, des lignes et des cœurs [...] Que s'embrassent le feu et la glace".

Grâce au live, j'ai découvert des titres que je n'écoutait pas trop, comme De quoi c'est fait, ou de Fille en femme (magnifique). Ainsi que L'ennui, où le live était... impressionnant ! :D Le début et chaque refrain étaient trèèèèèès lent, les mots découpés pour faire encore plus trainer... entrecoupés de morceau bien bougeant : disco, africaine... et du rock avec Antisocial ! Et Trust peut aller se rhabiller :D (quoi ? moi, je suis de Marseille ? :p).

Clarika nous a fait participer lors de la chanson Les garçons dans les vestiaires : à chaque fois qu'elle prononçait le mot "vestiaire", on devait hurler !!! Et ça l'a fait^^ (chanson live qui n'a rien à voir non plus avec la version studio).

Et puis... il y a eu Lâche-moi. Des frissons, les poils qui se hérissent... "Dans l'ascenseur tu vises le bon bouton, J'entends ton cœur sous ton blouson"; "La maîtresse m'a dit qu'elle t'a mis un A, pour la peine ce soir : open-bar Nutella"...
Et tout pareil pour Patricia. Je pensais pourtant être vaccinée par celle-ci, mais non... au contraire... j'ai même senti un peu d'humidité au coin de l'œil lors de "L'ordinateur de Patricia est infecté, faudrait le soigner, mais y a son neveu en fond d'écran, ce qui fait qu'ça va... il a bientôt 2 ans... Patricia aime les enfants, elle envie des fois... et puis finalement pas...".
"Patricia s'en va vendredi pour une mission au Burundi [...] Alors juste un aller cette fois... et qui vivra verra !"
"Dans le bagage de Patricia, un sac à dos plein de cadeau ; il y a un petit collier de moi, qui fait que ça va"... Et elle nous a laissé dire le dernier "ça va", c'est super agréable d'entendre autant de monde dire cela en même temps.

Et venue ensuite la chanson Ne me demande pas. Déjà que c'est une chanson que j'apprécie, mais là, Clarika, sur scène, elle a assuré ! Très rythmée ! "Si ça te fait kiffer tu pourras m'appeler Titine, je me ferais tatouer le drapeau belge sur la poitrine", "Non, ne me demande pas... ma main... Ma main tu l'as déjà Alors ne la lâche pas Promets moi Sans anneau ni contrat Tu seras tout pour moi Je serai rien qu'à toi Allez Top-là !"

Elle est revenue pieds nus pour Rien de tel (qu'une petite chanson). Et elle avait préparé les paroles en gros sur carton pour que le public puisse chanter le refrain (en inversant un peu parfois :p). Ca donnait un peu de joie à cette chanson... un peu trop réaliste^^ Enfin, on (le public) s'est bien déchaîné :D
"Rien de tel qu'une petite chanson pour nous remonter le moral, un air chic et tellement con-vivial"

C'était l'une des dernières dates de la tournée, et on a bien vu que Clarika avait un peu de mal a quitter la scène... Et ça, ce n'est pas sympa pour elle, mais c'est très agréable pour le public... Ca faisait longtemps que je n'avais pas apprécié un concert à ce point.

La salle de la Comédie de la Picardie est parfaite : pas très grande, agréable... c'était mon premier concert là-bas, et j'y retournais !
Le son était super, les jeux de lumières magnifiques. La voix de Clarika géniale ! Et ses textes... Et la bonne musique... Avec un beau solo de saxo + une super choré par les musiciens ! :D
Bref, superbe soirée, de très bons souvenirs, et... VIVA CLARIKA !!!

11 novembre 2010

Il reste du jambon ?

L'histoire de "Il reste du jambon ?" vu il y a deux semaines, d'après Allociné :
"Lorsque Justine Lacroix, charmante journaliste télé cantonnée à la rubrique « chiens écrasés » rencontre un séduisant chirurgien urgentiste, c’est tout de suite le coup de foudre…Et le début d’une grande histoire d’amour."

La journaliste est jouée par Anne Marivin (Les Ch'tis, Incognito, Le coach...). Elle rencontre le chirurgien interprété par Ramzy, dans des circonstances pas très avantageuses pour elle... Mais l'Amour, oui, ça ne s'explique pas... Bref, ils tombent amoureux, tout va bien.
Lui est originaire d'Algérie. Il se dit "Arabe". Et malgré sa profession et les moyens financiers qui vont avec, il a l'habitude d'être suivi par les vigiles dans les magasins, et de ne pas être considéré comme il devrait l'être (chirurgien, et juste "homme").


Elle, bien sûr, cela la choque. Elle ne voit pas le problème : ils ont des cultures différentes, soit. Il ne mange pas de porc. Ok. Il faut qu'elle soit aimé par sa belle-maman. Ok.

Là où cela se complique, c'est quand la différence devient plus grande... Il est très autoritaire avec ses sœurs, n'accepte pas trop quand la demoiselle se met en robe courte... et sa famille n'est pas toujours très accueillante...

Bref, elle le quitte.
Mais c'est un film. Avec donc plein de bons sentiments. Et bien sûr la morale.
Alors, oui, ils se remettent ensemble. Et tout termine bien.


J'ai passé un moment agréable à voir ce film. Ce n'est pas le film de l'année, et la fin est attendue.
Mais il y a des scènes drôles, et les acteurs sont plutôt pas mal.
Pour un moment sans prise de tête, allez le voir ;-)