18 avril 2009

Le soliste, de JF Dauven (2007)

Dernier bouquin lu : Le soliste, de Jean-François DAUVEN.
Très sympa, à lire d'un trait !

L'histoire, c'est celle d'un immeuble. Des cadres et des profs dans de jolis appart', et des ouvriers et de jeunes désargentés aux étages suppérieurs. Ils se croisent. Plus ou moins sans faire attention. 

Un homme y vit seul. Il n'allume jamais la lumière. Il n'a qu'un fauteuil. 
Un jour, un voisin l'interpelle par un tuyau... puis vient le voir, il y a apparemment quelque chose de très ancien dans cet immeuble.

L'homme seul travaille dans un service du Patrimoine. Il va essayé de faire classer son immeuble.

J'aime beaucoup le fait de s'installer chez différentes personnes, de passer à l'une puis à l'autre, un peu comme dans un film de Lelouch.
Avoir l'avis de l'un, et puis de l'autre, et voir que même s'ils vivent un moment commun, ils n'en pensent pas la même chose et ne le voient pas de la même manière.

Je vous le conseille fortement !!!

14 avril 2009

Le concierge du Lupanar

Dans la série Laisse-moi te raconter... les chemins de la vie, aujourd'hui, c'est Le concierge du Lupanar.

Dans un petit village, le métier de concierge du Lupanar était le plus mal considéré et le moins payé. Pendant des décennies, le Lupanar était passé de père en fils, tout comme la loge du concierge.
L'actuel concierge ne savait ni lire ni écrire, comme son père, son grand-père...
Un jour, le vieux propriétaire du Lupanar mourut. Son fils, jeune homme plein d'ambitions, créatif et entreprenant, prit la direction des lieux. Il donna des instructions à chaque membre du personnel. Au concierge, il lui demanda d'être à la porte, mais de préparer en plus un rapport hebdomadaire dans lequel il notera différentes choses. L'homme trembla... Il ne sait pas écrire ! Le nouveau propriétaire le metta à la porte.

En réflechissant à ce qu'il pourrait faire comme autre métier, il se souvint qu'au Lupanar, il réparait souvent les lits, les pieds d'armoire tordus... Il chercha dans toute la maison les outils dont il avait besoin, mais ne trouva que quelques clous rouillés. Il devait s'acheter une caisse à outils.
La première quincaillerir se trouvait au village. Pour s'y rendre, il devait faire deux jours de voyage à dos de mule (et deux jours pour le retour...). Il se mit en route tout de même.

A son retour, son voisin sonna chez lui pour lui emprunter un marteau. L'ex-concierge venait d'en acheter un... mais il en avait besoin pour travailler. Son voision lui proposa alors de lui acheter car il n'avait quatre jours à perdre pour aller au village. Il lui proposa de payer le marteau, plus l'aller-retour.
Lorsqu'un autre voisin appris ce qui se passait, il lui demanda plusieurs outils... en les payant plus, pour le bénéfice : "nous ne disposons pas tous de quatre jours pour faire nos courses".

Cela donna une idée à l'ex-concierge : il acheta plusieurs outils d'un coup pour les revendre avec un bénéfice. Puis il se dit qu'il pourrait fabriquer les têtes de marteau, ça lui reviendrait moins cher... Puis les tenailles, les pinces, les burins...
En dix ans, à force d'honnêteté et de travail, cet homme devint millionnaire. Il finit même par devenir l'entrepreneur le plus puisant de la région.

Il était si puissant, qu'il décida d'offrir une école à son village. Le maire organisa une fête pour inaugurer l'école et un dîner en l'honneur du fondateur.
Au dessert, le maire lui demanda, pour lui faire honneur, d'apposer sa signature sur la première page du registre de la nouvelle école.
L'homme lui répondit qu'il en serait ravi, mais qu'il est analphabète.

Surpris, le maire lui réponda qu'il se demande ce qu'il aurait pu faire en sachant lire et écrire.
"Je peux vous le dire, sourit l'ex-concierge. Si j'avais su lire et écrire... je serais le concierge du Lupanar !"

Je vous laisse méditer... ;-)