9 octobre 2008

Brel Vs Bénabar : la valse

Je vous entends déjà dire "Brel Vs Bénabar ?! N'importe quoi ! Elle délire !"...
Bien sûr que non que je ne les compare pas ! ! C'est juste qu'aujourd'hui, ça fait 30 ans que Jacques Brel est mort, et que l'une de ses chansons qui me trotte le plus, c'est La valse a mille temps :




Jusque là, vous allez dire que vous ne voyez pas le rapport avec Bénabar... Sauf que ce dernier, dans son tout premier album, a une chanson qui s'intitule La valse, et qu'elle me fait beaucoup penser à celle de Brel.




Pourquoi je trouve qu'elles se ressemblent (à part cette danse de couple du titre^^) ? Parce que c'est sur le même thème, le passage de la vie, du temps, et en particulier le passage du temps sur une relation amoureuse.

Encore célibataire, la rencontre :

"Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
[...] Je suis seul, mais je t'aperçois"

"Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me regardes"

Les 2 ont accepté "d'y passer", c'est doux, le début (du moins pour Brel :p) :

"Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
[...] Au deuxième temps de la valse
On est deux, tu es dans mes bras
"

"Et qu'enfin, tu acceptes la joyeuse galipette
[...] J'ai dû en faire des grimaces, avant que tu viennes dans mon lit !"

La routine s'installe :

"Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant"

"Elle a mis le temps, la valse, à vouloir trop en faire
Pour souligner la farce de notre histoire ordinaire"

Par contre, pour Brel, si la suite "C'est beaucoup moins dansant", c'est tout de même "tout aussi charmant Qu'une valse à trois temps", et il y a la construction qui dure :
"Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois l'temps
De bâtir un roman"

alors que pour Bénabar... le temps et la meilleure connaissance de l'autre ne sont pas des amis :
"Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me voies tel que je suis
Et pour que tu en déduises des conclusions qui me nuisent...
[...] J'ai vu ton vrai visage, bien après ton joli corps.
Elle a mis le temps, la valse, à réduire les amants
A des ombres sans vie, qui dansent au son de l'ennui"

Et il fini même par "Elle a mis le temps, la valse, à pourrir les sentiments
Des enfants qui balbutient des "je t'aime pour la vie !"
(mais bon, je l'aime quand même... :p)

En tout cas, l'autre point commun pour moi, c'est le rythme... lent au début, puis les accélarations...
et en plus, j'adore ! :D

Le petit plus de Brel pour moi, c'est la manière dont il fait comprendre qu'on est dans la vie, dans le temps qui passe, avec notre environnement (là, c'est Paris, l'environnement^^) :
"Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi"

Le plus de Bénabar... je peux le voir sur scène ! :D (prochain RDV en mars 2009 pour lui et moi :p)
Et le "la valse a mis le temps" = "la valse à 1 000 temps" :D Non ? Tant pis... :-(

Sur Brel, je ne peux pas en dire plus... j'avoue ne pas bien connaître (à part les très connues^^)... Ben oui, là j'essaie d'écouter Brassens et Barbara... chaque chose en son temps ;-)

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