25 avril 2011

Journal d'Adam et Journal d'Eve

Mark Twain a écrit les journaux intimes d'Adam et Ève... Fallait oser, et c'est... réussi ! Ce bouquin est excellent, il est marrant, plutôt réaliste (dans le sens de la découverte du monde et des premiers humains), et... vraiment très drôle !

Quoi ?! Je me répète ?! Mais c'est parce que ce bouquin écrit à la fin du IXXe - début XXe siècle (1893 pour celui d'Adam, et 1905 pour celui d'Ève, réunis maintenant dans un même ouvrage) pourrait être une pièce de théâtre contemporaine sur les différences homme-femme... avec tout plein d'humour !

Adam est seul dans le Jardin d'Éden, tranquille, serein, avec la belle nature autour de lui. Le lendemain, arrive Ève. Elle le colle. Elle donne des noms à tout (et Adam n'a pas son mot à dire^^). Elle invente même le mot "nous". Et surtout, elle parle... elle parle tout le temps !

Ève, elle se plaint : Adam n'est pas très causant, et il pourrait être un peu plus reconnaissant vu qu'elle se charge de nommer les choses.
Elle adore faire des expériences avec les animaux (elle sort des poissons de l'eau par exemple...) ou dans la nature, car elle veut tout comprendre, savoir comment ça marche, quelle est l'utilité...

Mais pour Adam, elle mange trop de fruits... si elle continue comme ça, il n'y en aura plus assez. Lui préfère construire un abri.

Bref, entre eux, c'est l'incompréhension totale !!!
Ève veut même manger une pomme alors que ça lui est défendu... Malgré l'opposition d'Adam, elle l'attrape, et la mange... La mort fait alors son apparition dans ce jardin... Les animaux deviennent sauvages et se mangent entre eux. Pour sauver leur peau, Adam emmène Ève loin du jardin.

Puis arrive une nouvelle espèce... Adam pense d'abord que c'est un poisson, car ça ne bouge pas sur ces pattes, ça ne vole pas... Quelques mois plus tard, ça se déplace en 4 pattes, il pense alors à la famille des kangourous. Puis, ça commence à marcher mais en tombant souvent... c'est alors forcément un ours ! Sauf que ça ne cesse de grandir et commence à parler...
Enfin, vous aurez compris qu'il s'agit de leur premier enfant !

Voici quelques extraits :

Eve : « Ca me chagrine profondément qu’il ait des secrets bien à lui, au point que ça perturbe parfois mon sommeil quand j’y pense. » (c'est trop fort ça... ^^)

Adam : « Elle dit qu’il est ordonné, dorénavant et à jamais, que nous devions travaille pour gagner notre pitance. Elle sera utile. Et c’est moi qui donnerai les ordres. » (Ah ! ben c'est bien un mec ça... lol)

A l'arrivée de l'enfant - Adam : « Nous l’avons appelé Caïn. […] Lui nous ressemble de certaines manières, et il est possible qu’il nous soit apparenté. C’est ce qu’elle pense, en tout cas, mais à mon humble avis, elle commet une erreur. La différence de taille suffit logiquement à conclure qu’il s’agit bien là d’une nouvelle sorte d’animal différent de nous. […] Il y a quelque chose que je ne comprends pas. L’arrivée de cette créature semble avoir totalement changé la nature d’Eve. […] Elle lui attache plus d’importance qu’aux autres animaux, sans pouvoir pour autant expliquer pourquoi. »

« Le dimanche, elle ne travaille pas, elle se contente de rester là, affalée, complétement épuisée. Elle aime bien que le poisson [le bébé] vienne se vautrer sur elle ; elle émet des bruits bizarres pour l’amuser et fait semblant de lui mordiller les pattes, ce qui le fait rire.

Et j’en suis arrivé à aimer les dimanches, moi aussi. Être aux commandes la semaine durant, c’est physiquement exténuant. Il en faudrait davantage, de dimanches. »
(J'adooore^^)

« Entre temps, l'ours a appris à se dépatouiller tout seul et se trimballe comme un grand sur ses pattes arrière en disant "papa" et "manman" [...] Cette ressemblance avec de vrais mots pourrait bien n'être que fortuite, c'est entendu, sans finalité ni signification particulières ; mais c'est un détail qui n'en reste pas moins extraordinaire, et aucun ours n'en est capable. »

Dix années plus tard - Adam : « Après toutes ces années, je comprends que je m'étais trompé sur Ève au tout début ; il est bien préférable de vivre hors du jardin avec elle que d'être resté la-bas sans elle. Au départ, j'ai pensé qu'elle parlait trop ; mais aujourd'hui, je serais le plus triste des hommes si cette voix devenait silencieuse et disparaissait de mon existence. »

« Abel [le deuxième fils] est un bon garçon, mais si Caïn était resté ours, il aurait gagné au change. »
(Ah oui... ça se comprend... ^^)

Sur la tombe d'Ève - Adam : « En quelques lieu qu'elle eût été, c'est là que se trouvait l'Éden. »

Ah ça, quand on entend parler un mec comme ça... c'est qu'il y avait de l'amour dans l'air ! Faut espérer qu'il lui ait dit avant que sur sa tombe...

Bon faut bien que je trouve une critique à ce bouquin... il est troooop rapide à lire !!! C'est un texte court, facile à lire, et c'est tellement prenant...
Allez, lisez-le vite ! ;-)

23 avril 2011

10 minutes pour être zen - Sioux Berger

10 minutes pour être zen, ou "plus de 300 conseils détente". Ce bouquin est édité chez Marabout, que j'adore.

Voici la 4ème de couv' : "
Zen au quotidien, chez soi et au bureau, en seulement 10 minutes par jour.
Stress, anxiété, surmenage... Nous courons du matin au soir ! Pour faire le vide, prendre du recul, et surtout rester zen, tous les moyens sont bons. De la méditation au feng shui, de l'automassage au streching, Sioux Berger propose des exercices simples pour retrouver la zen attitude en toute circonstance. Chez soi, au bureau, dans les transports, 10 minutes suffisent pour éliminer les tensions du quotidien. Un livre pour apprendre l'art de se détendre et de prendre soin de soi !"

Comme tout bouquin de l'édition Marabout, il se lit facilement. Les chapitres sont bien clairs, les mots simples, de bonnes astuces, et des "mémos".

Voici l'organisation du livre :

Apprenez à écouter votre corps (avec deux règles d'or : s'écouter et se reposer dés qu'on se sent un peu fatigué, le fonctionnement de notre horloge interne, et la redécouverte de la sieste) ;

Comment vous détendre (avec "du sport sans s'en apercevoir"^^, "criez, riez, pleurez !", des petits exercices à faire, et surtout "respirez par le ventre").

Pratiquez l'automassage (de la nuque au gros orteil !)

Respirez
Si l'on observe les enfants, on voit bien qu'ils gonflent leur ventre quand ils respirent. Alors que les adultes avons tendance à respirer par la cage thoracique... ce qui ne détend pas (et n'est pas naturel) ! Ce que je retiens :
expirer tout l'air que vous avez, puis inspirer en gonflant le ventre et en comptant jusque 4. Ensuite, expirez en rentrant votre ventre en comptant jusque 5. Et répétez cela 10 fois. J'ai essayé, et ça marche !!!
"Si les exercices de respiration vous ennuient [...] Chantez ! En voiture, sous la douche, en faisant le ménage, avec les enfants, n'hésitez pas !"

Zen grâce à l'eau (avec la douche zen, le bain relaxant, et des huiles essentielles !

Apprenez à dormir zen : pas de télé, de téléphone, d'ordinateur, de factures ou de sport après 21 heures ! Mais pensez à la luminothérapie, repérez votre cycle de sommeil, prenez un bain avant le repas, ouvrez la fenêtre... et si ça ne va pas, lisez, ne pensez pas au sommeil. Et... respirez !

Mangez zen, avec :
"Les organismes de Santé publique recommandent de consommer cinq fruits et légumes verts par jour. Ne vous stresser pas en comptant vos aliments. Mangez simplement frais et varié. Pensez à votre équilibre sur une semaine plutôt que sur une journée. Vous n'avez pas consommé de légumes aujourd'hui ? Ce n'est pas grave ! Vous en consommerez plus demain et vous allégerez vos repas en féculents."
Je ne sais plus si c'est dans ce bouquin que j'ai lu ce qui va suivre, je n'arrive plus à le retrouver, mais j'aime bien : "Il faut prendre un petit-déjeuner de roi, un déjeuner de prince, et un dîner de pauvre".

Des vêtements zen (ne pas suivre la mode si on ne l'aime pas ou que ce n'est pas confortable... et les couleurs qui rendent zen)

Éveillez vos cinq sens (pensez à sentir et ressentir et... découvrez la musicothérapie - utilisée auprès des femmes enceintes ainsi que pour entrer en contact avec des enfants autistes. Les spécialistes ont constaté que certaines notes ou certains types de voix sont dotées de fréquences ressenties par la totalité du corps et auquel elles apportent une sensation de calme. "Chaque fréquence peut avoir une vertu thérapeutique précise. Fréquence stimulante ou antalgique par exemple". -cf l'article "La musique est en nous")
Autre phrase du livre que je suis OBLIGÉE de citer : "
Mais un disque ne remplacera pas un concert". Amen ! lol

Zen face à l'urgence où l'on doit redéfinir nos priorités, faire des choix, compter large le temps. C'est écrit que "les journées ne font que 24 heures"... et c'est tellement vrai !

Du temps pour être zen : "chassez les idées toxiques", "ne ressassez plus", "relativisez" et "dites stop, vous n'avez rien à subir"... (alors tout ça, j'aimerai tellement l'appliquer, mais... je crois que j'ai des efforts à faire !). On nous dit aussi de passer d'une activité à une autre avec un moment agréable, de se ménager du temps et d'apprendre à ne rien faire... et de se trouver au moins un plaisir par jour !

Apprenez à lâcher prise : n'essayez pas de tout contrôler !

Zen au travail, avec "trouver la bonne distance entre collègues", écoutez les autres mais... "placez vos émotions personnelle de côté", "ayez un discours positif", et face à des
cons... "parlez lentement" (ça calme en général).

Zen en famille : communiquez, déléguez, organisez et déculpabilisez ! Pfiouuuuu... quel programme ! ^^ Et ne pas oublier : "délimitez votre espace de liberté".

Zen face aux enfants où l'on parle de l'haptonomie pour les femmes enceintes par exemple, de l'agitation des enfants à 17 heures (c'est normal, ils doivent se défouler de leur journée), de travailler pour leurs devoirs 1/4 d'heure par jour plutôt que deux heures par semaine, de leur apprendre à s'ennuyer... et de vivre avec eux l'instant présent !!! (je suis totalement d'accord^^)

Zen dans les transports

Zen pour un événement important (pour une prise de parole en public ou un entretien d'embauche par exemple, une seule solution : s'entraîner !!!)

Zen face aux médias : les images des JT nous agressent... Il y a d'autres moyens de se tenir informé que de regarder la télé ! Et si nous ne sommes pas informé au petit réveil... nous le serons après ! Le bouquin cite même la chanson de S Eicher : "déjeuner en paix" !

Zen face à la société de consommation

Pratiquez l'art du ménage zen. Avec le même discours que pour les enfants et leurs devoirs : plutôt 1/4 d'heure par jour que deux heures par semaine ! Et le "jetez, aérez !"

Et quelques conseils sur l'aménagement et la déco de chaque pièce de la maison.

Il y a quelques citations, dont ces deux-là :
"La maladie la plus grave est le mépris du corps" Michel de Montaigne
"La paix vient du dedans, ne la cherchez pas au-dehors" Bouddha

A lire ! ;-)

17 avril 2011

Tous les soleils

Je viens de voir "Tous les soleils", le nouveau film de Philippe Claudel.
La bande annonce : ici.

Allociné : "
Alessandro est un professeur italien de musique baroque qui vit à Strasbourg avec Irina, sa fille de 15 ans, en pleine crise, et son frère Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut de réfugié politique depuis que Berlusconi est au pouvoir. Parfois, Alessandro a l'impression d'avoir deux adolescents à élever, alors qu'il ne se rend même pas compte qu'il est lui-même démuni face à l’existence.
Voulant être un père modèle, il en a oublié de reconstruire sa vie amoureuse, d'autant plus qu'il est entouré d'une bande de copains dont la fantaisie burlesque l'empêche de se sentir seul.
Mais au moment où sa fille découvre les premiers émois de l’amour, sans qu’il s’y attende, tout va basculer pour Alessandro…"

Que dire ? Whaou... Un film à voir absolument. On devrait forcer tout le monde à le voir !!! J'en suis sortie émerveillée, gaie (un peu triste aussi, l'avant-dernière image m'ayant mis la larme à l'œil...), avec de la musique italienne dans la tête, envie de danser...
J'avais adoré le premier film de Philippe Claudel, Il y a longtemps que je t'aime. Mais là, je crois que je suis amoureuse de lui. Je suis fan ! Quel réalisateur ! La façon de filmer est la même, c'est beau. Et quel scénariste ! Le scénario, les dialogues, les silences sont incroyables.

Je ne connais pas la ville de Strasbourg, mais je la voyais comme une ville triste, industrielle, sans intérêt... (ouh là ! je vais me faire frapper, moi?!). Et bien, à la caméra de Ph Claudel, Strasbourg est une ville qui donne envie de la visiter, de se promener sur les quais du Rhin.

Et puis il y a l'accent italien de certains acteurs.
Ca donne du soleil ! Ca chante !
Et en parlant de chanter... Alessandro, le rôle principal (y a-t-il un rôle principal ? je ne sais pas... tout le monde est important. Ce sont les autres qui font ce que nous sommes ?), est prof de musique baroque. Alors dans le film, il y a de la très belle musique... et ce prof qui danse dans l'amphi. Et qui chante, régulièrement, seul, en voiture, avec sa fille...

Sa femme est décédée dans un accident de voiture quand leur fille avait 4 mois. Il a eu des histoires avec des femmes... mais rien de sérieux. Il se consacre à sa fille. Sa fille à qui il achète des culottes en coton avec des animaux dessus. Sa fille qui a 15 ans ! Et sa fille qui tombe amoureuse.
Oui, c'est le scénario, oui ce film est dans la catégorie "comédie".
Mais les acteurs sont tellement bons, les scènes tellement bien filmées...

Enfin bref. Pour continuer l'histoire du film, il y a la bande d'amis, avec qui il a acheté une maison de campagne, son groupe de chant, ses rencontres à l'hôpital (il fait la lecture aux malades), la rencontre de la fille d'une des patientes, et son frère. Son frère qui apporte l'humour au film. Il demande le statut de "réfugié politique" le temps que Berlusconi est au pouvoir dans son pays d'origine ! Il entraîne même une gentille postière dans son délire...

Quelques passages :

Un ami qui parle de sa dernière conquête avec qui il ne peut pas rester en couple, est pour cause : "-
Elle peut ne pas aimer la même musique, elle peut ne pas aimer les mêmes livres, elle peut ne pas aimer les mêmes paysages... mais elle ne peut pas ne pas aimer le vin !"

Et puis, à la rencontre d'une nympho... euh, d'une maman d'une amie de sa fille :

"- Je suis prof de musique baroque.
- Ah ! moi aussi j'aime le rock ! Jonnhy Halliday...
- Non, pas le rock, baroque. C'est juste un peu avant..."

Enfin bref, je résumerai ce film en quelques mots :
musique, sourires, vin, amis, liens familiaux, poésie... que du bonheur !!!

Courez voir ce film !

9 avril 2011

Têtes Raides - Concert du 5 avril 11

Rhhhaaaaaaaa.... depuis le temps que je voulais les voir en concert ceux-là... Voilà, c'est fait !
Et au Cirque en plus ! :D La soirée s'annonçait donc plutôt bonne... et je n'ai pas été déçue !

Lorsque les portes de la salle se sont ouvertes, je me suis trouver une petite place assise au 2ème rang, bien tranquille. Quelle déception de voir que la moitié des sièges étaient inaccessibles... Voilà plus de 20 ans que les Têtes Raides existent, et on aime ou on n'aime pas, mais on ne peut que reconnaître la qualité artistique de ce groupe ! Mais non, personne (ou presque^^) pour les écouter/voir...
Bon, j'avoue que je préfère les petites salles (Lune des pirates voir le Cirque mais pas le Zénith), mais autant que ces "petites salles" soient pleine...

Avec un petit retard de 25 minutes (normal, quoi^^), les TR sont arrivés sur scène et ont commencé avec Fulgurance, un titre de leur nouvel album L'an demain (dont la pochette est superbe).

Si je ne m'abuse, ils ont d'ailleurs fait tous les titres de cet album, dont Marteau-Piqueur ("Les crocodiles du Nil - Le petit battement de tes cils - Pourquoi m'arrêter un matin - Sur le bruit d'un marteau-piqueur - Oh le voleur c'est du bonheur"), Angata ("Paris c'est Bamako... oh ! oh ! Elle est forte, elle se dresse, ta forteresse [...] Angata, on y va, faut y alla, y alla, y alla"), Gérard (où la lampe de Ginette s'est agitée^^), Je voudrais... Mais aussi Emma, que j'aime beaucoup, et qu'ils font en duo avec Jeanne Moreau sur l'album ("Y a pas la vie si y a pas la folie - La lâche pas elle passera qu'une fois - Dans de biens belles belles mélodies - Si ré la do c'est pas do ré si la"), L'an demain ("Ode à Marie, Ode à la nuit, Ode à la nuit où t'enfuis - Brûlé d'étoiles en plein midi [...] On refait le monde"), et Météo.

J'ai beaucoup aimé les versions de J'm'en fous ("J'm'en fous j'm'en fous, j'm'en fous que les fous, j'm'en fous j'm'en fous que les fous soient jaloux... Je cuisine pour Mélusine") et So free ("We are we are verry happy... We are we are the children of liberty !"). L'ambiance était alors excellente !

En anglais, ils ont fait aussi Lesson n°6... Pauvr'Bryan in the garden ! lol ("Where is the mother ? Becauuuuuuse... faut bien que les enfants mangent...").

Ils ont interprété aussi des nouvelles chanson (disponible à la vente^^), comme Je et Les artistes ("Les artistes c'est chiant, les vrais artistes c'est pas chiant. Moi je suis chiant je suis chiant").

J'ai découvert La tu vu (quoi ? ben... mon... lol^^), Les prisons que j'ai bien aimé, et Emily, sublime ! ("Au café d'la marine - On raconte des vies - C'est du temps qui passe")

Ils ont fait une reprise pour un hommage à Mano Solo, Pas du gâteau, superbe chanson !
"Y en avait plein les jardins,
y en avait plein les cours d'immeubles,
des petits bambins, des petits parisiens.
Et même des petits gravroches,
les deux mains au fond des poches,
qui te matent en coin, avec des têtes de petits malins.
Alors je t'ai dit, allez viens mignonne,
allez viens on en fait un,
on le tiendra par la main, tous les trois, on rigolera bien.
Mais c'est là que t' as dit que
la vie c'est pas du gâteau et qu'on fera pas de vieux os,
on fera pas d'marmots pour leur gueuler tout haut
que la vie c'est pas du gâteau."

Et puis, bien sûr, ils on fait L'iditenté ("Que Paris est beau quand chantent les oiseaux, Que Paris est laid quand il se croit français !"), Gino ("Et maudissant les flots qui n'en ont rien à faire - Sans nos marins t'es rien que d'l'eau", "Au-delà d'un silence Qui s'évertue A tout foutre en l'air - Il ne savait pas [...] Que d'aimer ça tue les oiseaux"), Saint Vincent ("On n'est pas nihiliste, C'est la rue qui dit tout ça, Le prochain sur la liste, C'est toi tu me raconteras...
Un p'tit coup de couteau, Trois p'tites balles dans le dos, Saint-Vincent joue avec les mots, Du wiskey ou d'la vodka, Peu importe ça ira, Je veux partir encore") et Ginette ("Et on va s'aimer encore et encore - Pendant des années - J'étais là, moi, monsieur ! - Sinon on sait pas trop c'qu'il faut faire - Et là y'a la Ginette - Qui valse en guinguette").

Des chansons qui sont des valeurs sûres, et qui assurent !

Tout comme le groupe des Têtes Raides.
L'un des rares groupes à exceller dans les paroles ET dans la musique.

Bref, c'était une très bonne soirée, un magnifique concert (qui a duré 2 heures). Et qui restera dans ma mémoire !

Quelques liens vers les vidéos prises ce soir-là (filmées avec un portable, donc pas terribles du tout, mais c'est pour les souvenirs :p) :
Gino (avec le magnifique accordéon à 4,33 min)
Emma
Ginette (et la fameuse lampe)
L'identité

6 mars 2011

Le chant : c'est du sport !

J'ai lu dans le magazine Psychologies un article trèèès intéressant : plus besoin de faire du sport, il suffit de chanter ! :D
Tout cela est très sérieux, et au lieu de faire un récapitulatif, voici l'article dans son entier :

Pratiquer le chant est une source d’énergie inépuisable, qui permet de se muscler et de se détendre en profondeur, en libérant ses émotions négatives. Un sport comme un autre, et peut-être même meilleur... (Isabelle Lavayssière).

Peu importe le répertoire. Chanter repose, comme de nombreuses activités sportives, sur deux piliers : la respiration et la posture. La plupart du temps, nous inspirons puis expirons du bout des lèvres. Or, pour tenir une note et enchaîner les couplets, le chanteur pratique la respiration thoraco-abdominale. Lors de l’inspiration, les poumons se remplissent d’air, les muscles intercostaux se contractent et le thorax s’élève, tandis que le diaphragme s’abaisse, augmentant le volume de la cage thoracique. L’organisme tout entier est oxygéné, il s’assouplit et entraîne un relâchement qui apaise aussi les tensions musculaires.

Chanter permet de travailler sa posture. Exit dos voûté et épaules rentrées. Pour « sortir » sa voix, le corps doit se tenir le plus verticalement possible, le menton aligné, le cou dégagé.

Une heure de chant par semaine apporte un maintien comparable à celui obtenu en pratiquant la danse classique. L’ensemble du visage est sollicité : il devient plus lisse, et son ovale plus tonique.

Chanter provoque une vibration des cordes vocales dont la répercussion fait écho jusque dans nos cellules profondes, augmentant la sécrétion d’endorphine, cette hormone du bien-être agissant comme un antidépresseur naturel. Haine ou amour, chagrin ou joie, les paroles des chansons sont chargées de sentiments. Les prononcer donne aussi l’occasion de dire des mots que nous n’avons pas souvent l’occasion de formuler dans la vie quotidienne : « Je t’aime », « Je te déteste »…

Libéré, parfois courbaturé, le choriste sort des répétitions rechargé, apaisé et heureux !

Merci à Élizabeth Fresnel, médecin phoniatre, créatrice du Laboratoire de la voix, et à Charlotte Guedj, auteure d’ABC de la voix (Grancher, 2007).

5 mars 2011

Toi, moi, les autres

Toi, moi, les autres, petite comédie musicale française... avec des chansons "connues", comme "Pour un flirt avec toi" ou "Et si tu n'existais pas". Des (bonnes) chansons françaises, de bons acteurs (Leïla Bekhti, Cécile Cassel...) : alors, la bande-annonce m'a donné envie de voir ce film. Même si je m'attendais à que ce soit plutôt gentillet.

L'histoire, d'après Allociné : "Gab a une vie rangée : une fiancée, un mariage en préparation, une famille aisée. Leïla ne s’autorise pas à vivre la sienne : des études de droit, un petit frère turbulent, une maman partie trop tôt… Alors lorsque Gab renverse le petit frère de Leïla, c’est le choc des mondes et le début d’une grande histoire d’amour qui va se heurter violemment à la réalité.
Tina, la plus proche confidente de Leïla est sans papiers, sous la menace d’une reconduite à la frontière et se fait arrêter. Alors que le monde de Leïla s’effondre, Gab est prêt à tout pour elle, même à s’opposer à son père, préfet de police.
Et qui a dit que rien n’était impossible tant qu’on a de l’amour ?…"


Au début du film, on se dit : "ah ouais, c'est vraiment super nunuche... Heureusement qu'il y a les chansons pour chanter dans la tête et passer un bon moment".
Parce qu'au début, c'est une rencontre entre deux personnes qui n'auraient jamais du se rencontrer (pas du même monde), et qui forcément, tombent amoureux. Vu, revu, et rerevu...

Cependant, quelques chansons surprennent, et le film leur donne un sens supplémentaire : "Tout le monde" de Zazie, ou "La bonne étoile" de M.

Et puis arrive "Un autre monde" de JL Aubert... Interprétée par Tina, l'amie sans papier qui est emprisonnée en attendant son renvoi dans son pays. Là, ça donne des frissons. On se dit vraiment que les mots sont importants. Et que certaines situations sont insoutenables.
S'ensuit le "transfert" de Tina à l'aéroport. Pieds et mains liés. Comme du bétail. Et puis dans le film, on voit des images : je ne sais pas si ce sont des images de véritables reportages. Cependant, ces "renvois" dans les pays d'origine sont à l'image de ce qu'on se représente des déportations...
C'est peut-être un peu dur, mais si ces gens ont quitté leur pays, ce n'était certainement pas pour le plaisir... Et cette façon de traiter des personnes... Ca donne froid dans le dos.

Bref, ce film est à l'image de notre société actuelle (avec le préfet de police -qui s'appelle Brice^^- qui dit : "quand il y en a un, ça va, le problème c'est quand ils sont plusieurs" par exemple...).

Bon bien sûr, le film se termine bien, avec une belle interprétation de "Sauver l'amour" par le jeune Emir Seghir.

Et une belle morale avec "Quand on a que l'amour".

Dans la réalité, pas sûre que ça se passe comme ça. Et puis même, c'est bien de sauver un personne... mais les autres ?
(enfin, je sais bien : une goutte + une goutte + une goutte...).

Bref, un moment agréable (qui remue un peu les trips pour ce "problème de société"), avec de jolies chansons bien interprétées et inscrites dans un vrai sens.



26 février 2011

Serge Gainsbourg

Le 2 mars, cela fera 20 ans que Monsieur Gainsbourg a quitté ce monde... Alors, des hommages, à la télé, à la radio, sur internet... il y en a !
Ici, je ne vais pas vous retracer sa vie (d'autres le font très bien : wikipédia ou des sites non officiels), ni énumérer son œuvre... elle est trop importante (dans le sens "il y en a beaucoup" -chansons, films...- mais aussi dans le sens où son œuvre est tellement artistique, que si j'en oublie, ce sera "juste pas possible" !).

Alors, je vais juste décrire les chansons par lesquelles je l'ai découvert, celles que j'aime, celles qui me touchent... Enfin bref, ce qu'il représente pour moi.

Chronologiquement, la première chanson que j'écoutais de Gainsbourg était Bonnie and Clyde. C'était à l'époque où j'aimais aussi La mère à Titi de Renaud, Bruel, Myléne Farmer et Il était une fois... (faut toujours être ouvert à tout dans la vie ! :p) C'était un peu avant Hélène et toute sa clique, je devais avoir 8 ans.
"D'tout'facon
Ils n'pouvaient plus s'en sortir
La seule solution
C'était mourir
Mais plus d'un les a suivis
En enfer
Quand sont morts
Barrow et Bonnie Parker"

Et puis ensuite, j'ai connu La javanaise. Faut dire que lorsque Vanessa l'a interprété lors des Victoires de la musique en 1989, personne ne pouvait critiquer, ni même oublier cette chanson !
Et cette phrase qui était pour moi une philosophie : "
La vie ne vaut d'être vécue sans amour"
("
Mais c'est vous qui l'avez voulu mon amour, Ne vous déplaise...").

Bon, et puis la pré-adolescence arrivant... j'étais bien sûr captivée par Je t'aime moi non plus !
C'est là que j'ai découvert que les mots pouvaient dire bien plus, donner des émotions, des sensations... Et que j'écoutais Libertine ("
aimer c'est pleurer quand on s'incline") et Pourvu qu'elles soient douces ("Ton Kamasutra A bien cent ans d'âge Mon Dieu que c'est démodé, Le nec plus ultra En ce paysage C'est d'aimer les deux cotés")^^
"Je vais je vais et je viens
Entre tes reins
Je vais et je viens
Je me retiens
- Non ! maintenant viens... "

Alors, j'ai voulu découvrir un peu plus ce Serge Gainsbourg. J'ai eu une cassette audio. Oui, oui, une cassette audio (les CDs existaient déjà quand même... je suis pas si vieille :p Mais c'était de la récup' !).
Et là, je suis tombée sur La décadanse. Je t'aime moi non plus... à l'envers ?! Comme pour Mylène Farmer ? Super !!! :p (oui, j'étais jeune/petite, et c'était très "je suis une rebelle même si je sais pas bien ce que je dis").
"Tourne-toi
- Non
- Contre moi
- Non, pas comm'ça
- ...Et danse
La décadanse
Bouge tes reins
Lentement
devant les mien"

Sur cette même cassette, il y avait aussi La chanson de Prévert. Et là, il n'y avait rien de sexuel... mais qu'est ce que j'ai adooooré !!! Encore aujourd'hui, je dirais que c'est ma préférée de Gainsbourg. La plus jolie.
"Avec d'autres bien sûr je m'abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m' indiffère
A cela il n'est rien
A faire
[...]
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l'indifférence
Passe l'automne vienne
L'hiver
Et que la chanson de Prévert
[...]
Cette chanson
Les Feuilles Mortes
S'efface de mon souvenir
Et ce jour là
Mes amours mortes
En auront fini de mourir"

Avec cette chanson, j'ai découvert sa voix "du début". Grave, belle. La même avec laquelle il chante Le poinçonneur des Lilas. Tryo l'a également interprétée.

J'aimais (et j'aime toujours^^) Elisa ("on a treize - quatorze ans à nous deux"), Sea, sex and sun, Sorry Angel...

Et pour le rythme (en plus) : Chez les Ye-ye (reprise par Ours -fils Souchon- et Hollysis -fille de Cassel qui avait d'ailleurs participé au clip original de cette chanson, clip imité par Julien Doré), Elaeudanla-teiteia, Couleur café ("Si tu fais comme le café : Rien qu'à m'énerver, Rien qu'à m'exciter, Ce soir la nuit sera blanche [...] On en a marre de café"), Comic Strip, Sous le soleil exactement, L'ami Caouette...

Et pour la douceur : Mélodie Nelson, L'eau à la bouche, Manon...

Et puis j'ai entendu parler du clip... et de la chanson elle-même de Lemon incest. Assez choquant. Par Gainsbourg, je dirais que c'est choquant positivement. On ne peut pas dire que le clip ne colle pas au texte de la chanson. De toute façon, je suppose que c'était pour dénoncer les incestes... et quoi de mieux que de choquer pour être entendu ?

Pour finir au niveau musical, je dirais que la chanson de Gainsbourg qui reste gravée dans la tête du public, c'est Je suis venu te dire que je m'en vais. "je suis venu te dire que je m'en vais
tes sanglots longs n'y pourront rien changer
comm'dit si bien Verlaine "au vent mauvais"
je suis venu d'te dir'que je m'en vais
tu t'souviens des jours heureux et tu pleures"
Et comme dirais Bénabar : "tu sanglotes tu blêmis à présent qu’a sonné l’heure
Elle est super cette phrase j’suis balaise comme auteur" :D

De ce que je sais de Serge Gainsbourg aussi, ce sont les scandales -bien voulus me semble-t-il !- comme avec le billet de 500 francs, Whitney Houston... Mais pas forcément envie d'en parler là. Sauf peut-être juste mettre un lien vers sa Marseillaise. Superbe.

Et Gainsbourg, c'est aussi du cinéma. Mais là, je n'ai vu que Je t'aime moi non plus avec ce côté très masculin-féminin très sensuel de Jane Birkin.

L'année dernière, un film a été créé sur ce grand personnage : Gainsbourg (vie héroïque).
Il retrace sa vie, une partie de sa carrière... mais ce n'est pas une biographie, c'est plutôt une œuvre d'art ! D'ailleurs, le réalisateur vient de recevoir le césar pour le meilleur premier film. Et l'acteur principal a eu le prix... du meilleur acteur !

Pour conclure, je dirais que Gainsbourg, c'est un auteur, un interprète, un poète, un artiste, un créateur futuriste et capable d'assumer ce qui lui plaisait (le reggae par exemple)... Et comme dirais Nagui, qu'il est inter-générationnel,
sans époque, sans différence de culture, de sexe...
Pour moi, c'est un génie !

10 février 2011

Rien à déclarer - D. Boon

Le besoin de sortir un peu et de voir un film "non prise de tête" a facilement amené le choix sur "Rien à déclarer".

Après le succès de "Bienvenue chez les Ch'tis", Danny Boon a fait un nouveau film dans le nord de la France. Plus exactement à la frontière franco-belge.

L'histoire (d'après allociné) : 1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique.
Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge.
Son collègue français, Mathias Ducatel (Dany Boon), considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa soeur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales.

Ce film m'a plu : il n'est pas transcendant, mais il est sincère, avec la bonne petite morale qui va bien, on ne voit pas le temps passer (j'ai été surprise de voir le générique de fin), et le choix des acteurs est excellent !
Que ce soit Benoit Poelvoorde, François Damiens (j'adooore :D) ou Bruno Lochet... et même Karin Viard, à qui on mettrait bien la tête dans un mur ! :D
Les seconds rôles sont très bien aussi, avec un coup de coeur pour Zinedine Soualem, qui sait toujours être à sa juste place.

Et comme on n'a pas le choix... on compare ce film à "Bienvenue chez..." !
L'un des points communs est l'histoire de fond : une histoire d'amour (qui se termine bien malgré les premières apparences).
Il y a bien sûr aussi l'opposition de deux "cultures" : dans "Les Ch'tis", c'était Nord / Sud, dans "Rien à déclarer", c'est Belgique / France.
La morale est toujours gagnante (Et oui, le racisme ne sert à rien : nous sommes tous égaux ! En espérant que ceux qui ont du mal à se faire à ce fait voient plus loin que le racisme "belges/français" : que ce soit d'un pays différent, d'une culture différente, d'une couleur de peau différente... ou d'une sexualité différente : nous sommes tous égaux !).

Bon, et puis on pense forcément à "Bienvenue chez le Ch'tis" lorsque les deux douaniers s'entendent enfin sur le plan professionnel : la bande-son est la chanson "I believe I can fly, I believe I can touch the sky...". Le clin d'oeil à Kad Mérad est fait !

Bref, un bon petit film bien sympatoche.
Qui peut largement se regarder en famille.