2 février 2010

Le Refuge

Je suis sortie du dernier film de François Ozon un peu étourdie (Le refuge). Étourdie par tant de beauté... les plans, la musique, les acteurs... l'histoire... Tout est beau. Original. Calme et intense à la fois. (voir la bande annonce)

L'histoire : Mousse et Louis sont en couple. Ils se droguent. Mousse se réveille à l'hôpital : elle était tombée dans le coma. Le médecin lui annonce qu'elle est enceinte. Son ami est décédé d'une overdose.
Louis était d'une famille bourgeoise, où tout n'est pas forcément beau, mais où rien ne se montre pour garder une belle image -même le père, éloigné par la mère, ne savait même pas que son fils se droguait.

La mère de Louis ne veut pas que Mousse garde le bébé, elle ne souhaite pas de descendance de Louis.

Quelques mois après, Paul, le frère de Louis, retrouve Mousse dans une maison éloignée de tout (le refuge) pour quelques jours, avant de continuer ses vacances en Espagne. Ils ne se connaissaient pas vraiment.


Le ventre de Mousse est bien rond. Paul est homo. Les jours passent.

C'est étrange comme on s'attache aux personnages. Ozon a une façon de filmer que j'adore.
La scène où Paul s'allonge sur sa serviette de plage m'a fait penser à Une robe d'été. Et lorsque les visages de Louis et de Mousse sont filmés de très près au début lorsqu'ils se droguent, on pense forcément à Action ou vérité (même si l'enjeu n'est pas vraiment le même...).

De toute façon, l'amour, la vie, la mort, l'homosexualité, la mer, la mère... tout ces thèmes révèlent bien là une œuvre "Ozonesque".


Les acteurs sont excellents. Ils ne surjouent pas, ce qui donne une vraie simplicité, humanité, réalité au film.
Isabelle Carré est même plus que magnifique. Surtout avec ce ventre (elle était réellement enceinte lors du tournage). Depuis Se souvenir des belles choses (l'un de mes films préférés), son talent ne m'étonne même plus. Voilà enfin une actrice française sans grosse tête et sans rêve américain qui donne tout ce qu'elle a dans ses personnages.

Pour l'acteur qui joue Paul, je lui dis bravo aussi. Parce que je sais que son premier métier est d'être chanteur, et qu'il fallait oser jouer un homo, de plus dans un film comme celui-ci.


François Ozon m'a donc encore une fois emmenée dans son histoire, entraînée aussi par la sublime musique.
A revoir et à acheter en DVD (et Dieu sait que je ne suis pas DVDphile !).