25 mars 2009

Bénabar 2009

Mardi 24 mars 2009, le fils de Bénabar s'appelle Amiens. M'sieur B. aime beaucoup les "Picardiens". Mais lorsqu'on le déçoit... Sur l'air de Pas du tout, il a chanté :
"- Qu'est-ce qu'un américain avec un chapeau ?", le public lui a répondu :
"- Pas du tout" et les musiciens ont rattrapé avec :
"- un cow-boy !".
Là, il nous a avoué qu'il voulait bien nous défendre, mais qu'il fallait qu'on fasse un effort... c'est sûr ! :D

Dès la seconde chanson (Bruxelles), il a un peu bafouillé dans les paroles... comme dans Dis-lui oui un peu plus tard. De là où j'étais, je n'ai pas vu s'il avait son prompteur... ça doit être pour ça ! :p

Quand il a chanté 4 murs et un toit, mes petits poils se sont hérissés... (j'aime la fin avec les "écoutez la musique, est-ce que vous l'entendez ?"). Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime quand arrivent les petits-enfants, avec les glaces dans le frigo.

Bénabar a continué avec Ma petite monnaie. Euh, LA petite monnaie... :D Avec le fameux "ça me rappelle quand on était gamin, on faisait nos prières en italien, j'ai longtemps cru que Dieu était rital mais maintenant je sais bien qu'il est ... américain !"). Sur cette chanson, je me suis bien lâchée... alors que la plupart du public avait l'air de découvrir... Mais B. a assuré et j'ai eu l'impression que ce public a justement bien accroché (contrairement au zoo de Vincennes un peu plus tard).

Et puis... Majorette. J'adoooore. Un peu déçue du public qui se marre au moment de la petite culotte sous la jupe, ou de la miss Picardie... (enfin, du coup, B. a pu dire qu'il était vraiment faux-cul avec nous :p). Et puis, d'habitude, j'apprécie les derniers mots : "je ramasse les feuuuiiilles mortes" où Bénabar insiste lourdement, pour bien montrer que les feuilles, elles sont mortes, donc en bas, voir sous terre. Mais là, il l'a dit rapidement, je suis presque passée à côté. Heureusement que cette chanson est écrite mot après mot dans ma petite tête. Par contre, même si c'était très joli au piano, l'accordéon de Denis m'a un peu manqué sur cet air...

Je me suis surprise à chanter sur L'effet papillon.
J'ai apprécié sa version scénique de Pas du tout. Même si je m'attendais à quelque chose d'un peu plus déjanté... Mais bon, je m'attends toujours au meilleur, alors parfois je me déçois moi-même :p
Il a enchaîné avec A la campagne. Mouais. Bonne prestation mais... cette chanson... enfin, j'en dirai plus tout à l'heure quand je donnerai mon avis sur le dernier album^^

Sinon, en gros et en mélangé, il a interprété Y a une fille qu'habite chez moi, Infréquentable, Voir sans être vu, Je suis de celle, Le dîner, Porcelaine, A notre santé, Malgré tout (très joli moment)...
J'attendais beaucoup Allez ! Mais je l'attends toujours^^ M'enfin, tant qu'il m'a fait rien que pour moi Majorette, La petite monnaie et 4 toits et un mur, je ne lui en veux pas trop. :D

J'attendais beaucoup de ce concert, vu que d'album en album, j'accroche moins. C'était ma quatrième fois avec lui en live. Ben en fait, même si j'aurai toujours un peu honte de dire que j'écoute et que j'aime du Bénabar, il m'a rattrapé avec ce concert. J'aurai pu le quitter. Il m'a re-séduite.

Et puis faut avouer que c'est surtout les musiques que j'aime de moins en moins, et non les textes. Même si sur le dernier album, Infréquentable, il n'y a que 3 voir 4 chansons que je trouve de très bien à passable. Alors que sur les deux premiers (celui de Bénabar et associés et Bénabar) je ne passais jamais une chanson.

L'avantage du concert, c'est justement la musique : les cuivres sont de retours !! Ca swingue pas mal. Et lui, c'te bonhomme, il est pas mal énergique tout de même^^ :D
Il a toujours des pas très légers en danse :p Il reste l'ourson bondissant.
Au niveau des chorégraphies, on voit qu'il y a du travail :D
Et les musiciens en version "chorale" sur La berceuse, c'était bien sympa (avec la lumière dans leur dos, on aurait dit Dieu qui apparaissait :D).
J'ai beaucoup apprécié également la séance photo. La prise au moment de la "VRAIE répétition" avait l'air tellement réelle :D


Bon, passons aux choses qui fâchent... Son album Infréquentable.
Dès la première écoute, quelques chansons m'ont sauté aux oreilles.

Ma préférée (puisque dans ce monde, il faut tout classer^^) : Allez ! J'adore la mouche "balle-dans-la-bouche", ce petit nom lui va très bien :p, j'aime bien le fait qu'il parle de Muriel (est-ce elle que ce copain a trompé avec sa mère dans Dis-lui oui ?), et le "j'vois pas l'utilité de te faire installer comme une vieille un fauteuil monte-escalier / En plus t'as pas d'étage / Je vais m'la tester ta machine..."

Ensuite, au niveau chanson-qui-traîne-dans-la-tête, il y a Pas du tout. Je préfère la fin : "- Les musiciens trouvent que j'ai beaucoup de talent
- pas du tout
- ça veut dire que j'en ai pas ?
- pas du tout
- ah ! alors ça va, ça veut dire que j'en ai, j'ai raison alors
- pas du tout
- non mais c'est quoi ce bordel, c'est qui le chef, faut que je m'adresse à qui ?
..."

Dans les jolies chansons, il y a bien sûr Malgré tout. Bon, si on invite en plus Vincent Delerm sur cette chanson, pensez un truc agréable pour éviter le suicide... :p
Sérieusement, je l'aime bien. Avec le "On a pris la Bastille plus d'une fois / Mais pour détrôner aucun roi / c'était pour changer à Châtelet / C'est moins glorieux, je le reconnais". Parce que moi, je reconnais que nous sommes juste de passage sur notre planète, alors ne pas laisser de traces, c'est dommage... mais bon, les enfants sont là pour rattraper le tir. Ou pas. :p

Il y a des textes pas mal si ce n'était pas chanté à la "je-déprime-j'ai-perdu-toute-ma-vie-en-5-secondes" (Les reflets verts par exemple, j'aime bien les quelques vérités...).
A la campagne aurait pu être de ces chansons ironiques que Bénabar écrit si bien. Sauf que c'est tellement ironique, que c'en est lourd.

Mais le reste (tout le reste, et ceux qui restent...), c'est vraiment moyen moyen je trouve. Du moins, par rapport à ce que Bénabar a pu écrire avant. Bien sûr, tout cela n'est qu'un avis, le mien. Donc, à ne pas considérer.

Tout cela, ça concernait les textes. Parce qu'au niveau musical, aucune ne me plait. A part peut-être Infréquentable. Sauf que là, les paroles, je ne les comprends pas. Je n'arrive pas à supporter cette chanson.

Voilà... je pense avoir fait le tour, rapidos.

Et merci à M'sieur B. et ces musiciens pour les concerts.

22 mars 2009

La grammaire est une chanson douce, de E. Orsenna

Le dernier livre lu : La grammaire est une chanson douce. C'est écrit nul part que c'est un livre pour enfant. Mais je pense que c'en est un...
Cependant, il m'a plu ! On se demande un peu où l'on va parfois... mais c'est joli, tendre...

L'histoire : Le bateau d'une jeune fille de 10 ans et son grand frère fait naufrage. Ils arrivent sur une île. Il y a un monsieur, un certain Henri (qui se ballade avec sa guitare en chantant des vers tels que "La petite biche est aux abois
Dans le bois se cache le loup ..." ^^).
Les enfants ont
perdu la parole. Mais Monsieur Henri a l'habitude, c'est normal, suite à un naufrage. Et sur cette île, des mots se baladent, se marient, il y a des verbes (qui passent dans une machine selon le temps désiré), des "s" qui souhaitent coller les mots pluriels (certains préfèrent des "x"), des adjectifs, des auxiliaires ("du latin auxilium, secours")...

C'est une façon de faire entrevoir la grammaire aux enfants, plutôt sympathique. On imagine bien ces mots qui volent et se couchent sur le papier (le papier, "c'est lui et lui seul qui sait apprivoiser les mots. Dans l'air, ils sont bien trop volages").

J'aime bien lorsque la petite fille rencontre trois hommes : un certain Antoine, plus connu sous le nom de Saint-Ex qui faisait des phrases courtes ; Un autre travailleur, très pâle, avec une moustache fine, un Marcel ; Le troisième, un certain Jean, était entouré d'animaux : il faisait des phrases brèves, très précises.

J'aime bien aussi le fait que l'auteur (Erik Orsenna, de l'Académie française) casse un peu l'éducation nationale... du moins, la méthode d'apprendre la grammaire ou la poésie.

Autre point positif : le grand frère retrouve également la parole... grâce à la musique, aux mélodies.

A lire si vous avez 5 minutes. Ou un enfant récalcitrant au français... :D

14 mars 2009

Dessous, c’est l’enfer de Claire Castillon (2008)

Ce roman est l’histoire d’une seule et même fille… à deux âges différents : il y a « la petite » (à partir de 7 ans) et le « je », femme de 30 ans. Ces histoires sont entremêlées.

Quand elle est petite, elle vit avec ses parents, sa grande sœur (solitaire, en mal de vivre) et son grand frère (pré-ado au début, qui ne pense qu’à une seule chose…). Elle et son père vont souvent voir les grands-parents paternels.
Chez ces grands-parents-là, comme chez ces parents-ci, la femme a l’impression de ne pas avoir eu de chance avec l’homme qu’elle a épousé. Qu’ailleurs c’est sûrement mieux. Et pour « la petite », ce sera pareil. C’est cela, la malédiction…

Quand elle est petite, elle est très proche de son père et de son grand-père. Elle pense même que sa mère en est jalouse :
« Elle ne regarde pas vers lui quand elle l’entend approcher, elle déguise son impatience, compte plusieurs secondes avant de bouger, car la mère n’apprécie pas que l’on guette son homme, même si elle ne l’avoue pas. »

A 30 ans, elle est avec un homme… qu’elle appelle « l’âne ». Elle n’est jamais contente de ce qu’il fait, de ce qu’il dit, ne supporte pas ses affaires, sa présence.
« Quoi ? s’exclame-t-il en riant […]. Je dois impérativement lui demander de ne plus dire coa. Ma grenouille. »
« Lui dire de préférer femme, de ne plus dire épouse, c’est désuet dans sa bouche, ça me dérange. […] Qu’il ferme un peu sa gueule. »
« Yogourt, le revoilà. Comment, oui, comment la même semaine que l’affaire des slips, éliminer ce mot du vocabulaire de l’âne. […] Dis yaourt et va te laver. »
« Je ne peux pas m’opposer à la présence des objets de l’âne. Toutefois, son vase chinois gagnerait en simplicité, placé dans l’entrée, en guise de porte-parapluies. Exposé comme il l’est dans le salon, il me donne envie d’inviter sa filleule et de lui proposer un jeu de balle. Essayons plutôt de le déplacer. »
Et puis, il y a l’homme à la pomme d’Adam, qui est toujours là, au café…

Ce bouquin m’a beaucoup plu. Il est plutôt perspicace, juste. On a du mal à le refermer. Il est très bien écrit, on ne s’ennuie jamais.
J’aime bien le côté réaliste : « La mère s’affole au bout du fil. Il est tard et la grande n’est toujours pas rentrée. J’avais dit sept heures, il est sept heures cinq ».
Ce que j’aime aussi, c’est que ce n’est pas la petite histoire d’amour qui se termine en conte de fée, ni l’histoire hyper-dramatique… Juste le quotidien, pas toujours rose… surtout si c’est nous qui cherchons les problèmes même quand il n’y a en pas !

A lire pour passer un très bon moment (et peut-être se remettre en question… ?).

7 mars 2009

Les marins en chanson

Aujourd’hui, post sur les marins dans les chansons ! Pourquoi… Euh, à vrai dire, je n’aime pas les militaires (et leur pseudo-autorité^^), mais quand j’étais en Grèce, j’avais vu des petits jeunes habillés tout en blanc et ils étaient plutôt craquants… euh ! non ! c’est pas ce que je voulais dire… je voulais dire, ça doit être difficile d’être séparé un long moment de ceux qu’on aime^^ Dans les chansons, ils n’ont jamais une très belle image… souvent, ils boivent, sont des salauds, ou sont en pleurs… Et parfois, leurs femmes les attendent sans les voir revenir...

Voici les textes auxquels je pense : Trois Matelots et Quand le vent soufflera de Renaud, Gino des Têtes Raides, Amsterdam de Brel, Le délire de deux alcoolos des Ogres de Barback… et un peu plus général (sur les militaires) : Roberto de Jeanne Cherhal.


Trois matelos
, Renaud
:

" Si votre enfant est un salaud,

Un vrai connard, une tête pleine d'eau

Faites en donc un militaire

Alors il fera carrière

Sur un navire, dans un bureau

Mais s'il est bon, mais s'il est beau,

Même s'il est un peu alcoolo

Qu'il fasse son tour de la Terre

Tout seul sur un bateau en fer

Mais pas su' le pont du Clemenceau
"


Quand le vent soufflera
, Renaud

" C'est pas l'homme qui prend la mer

C'est la mer qui prend l'homme, Tatatin

Moi la mer elle m'a pris Je m' souviens un Mardi
J'ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de docksides
Et un vieux ciré jaune
J'ai déserté les crasses
Qui m' disaient "Sois prudent"
La mer c'est dégueulasse
Les poissons baisent dedans
[…]

C
'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme

Mais elle prend pas la femme

Qui préfère la campagne

La mienne m'attend au port

Au bout de la jetée

L'horizon est bien mort

Dans ses yeux délavés

Assise sur une bitte

D'amarrage, elle pleure

Son homme qui la quitte

La mer c'est son malheur"

Gino
, Têtes Raides

" C’est elle qui attendait
le bateau sur le quai
en criant son costaud
il ne revient pas
et crachant sur la mer
il ne revient pas
elle est couchée par terre

il ne revient pas
c'est un gars du Pacifique

et maudissant les flots qui n'en ont rien à faire

sans nos marins t'es rien que d' l'eau
"


Amsterdam
, J. Brel

" Dans le port d'Amsterdam

Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent

Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé

Des putains d'Amsterdam

De Hambourg ou d'ailleurs

Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps

Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or

Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel

Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure

Sur les femmes infidèles

Dans le port d'Amsterdam

Dans le port d'Amsterdam.
"


Le délire de deux alcoolos
, Les Ogres de Barback

" J'irai sur les ports valser

Puisque le monde va bien

De ce que disent les marins.

J'irai dans les rues, les chemins

Chanter dans tous les bals

Avec mon sac, mes sandales

[…]

J'irai sur les ports valser

Puisque le monde va bien

De ce que disent les marins, les putains...
J'irai sur les ports valser

Puisque le monde va bien
Et que moi, j'ai du chagrin...
"


Et moins marin, juste militaire (mais pas forcément sympa :p):

Roberto
, Jeanne Cherhal

" Puis un jour la mère de Roberto en eut assez
Va mon fils, va faire quelque chose de ta vie

Engage-toi et sers ta patrie

Roberto ce garçon vigoureux et gros gosse

S'éprit de son négoce et gravit les échelons

Mais voyez la bravade, dieu que c'est triste, ses défauts et ses vices

Grandirent avec les grades

Roberto, Roberto te voilà militaire

Roberto, Roberto n'as-tu pas mieux à faire?

Roberto, Roberto te voilà militaire

Roberto, Roberto, n'as-tu pas mieux à faire ?
"


Pour finir, je vous dirai juste que dans la vie, comme pour les marins, il faut tenir bon la vague, tenir bon le vent, tenir bon le cap, tenir bon le flot... (Hisso et ho, Santiano) ! :D



4 mars 2009

Le code a changé

Comme dans Fauteuils d'Orchestre ou La bûche, la réalisatrice Danièle Thompson a réuni dans son nouveau film, Le code a changé, plein d'acteurs connus, et reconnus.
L'histoire : un couple reçoit chaque 21 juin des amis pour un dîner. Chaque personnage et chaque couple est dans son histoire, pas forcément disposé ce jour-là, avec ses problèmes, ses rêves... Le film commence donc un 21 juin, et se termine l'année suivante. En gros, il y a des histoires de tromperie, des histoires de boulot, des histoires de famille...

D'après les médias, ce film est une comédie. Alors... allô, Larousse ? Comédie = "Genre littéraire, théâtral, cinématographique, etc., dont le propos est d'amuser".
Bon, là pour moi, il y a du faux ! Ce film n'est pas une comédie ! Il est très agréable à voir, est plutôt réaliste, sans drame non plus, mais n'est pas "amusant" (je ne me suis jamais marrer durant le film... allez, peut-être deux ou trois sourires, avec Arditi par exemple^^).

Ceci dit, c'est un bon film, avec des acteurs plutôt remarquables (de Marina Fois à Blanca Li, en passant par Patrick Bruel, incroyablement bon). On peut voir une sincérité sur leurs visages.
Il est très bien ficelé : la musique est présente en son, mais aussi en image (puisque ça se passe des 21 juin^^), les histoires sont valables. J'aime bien l'incompréhension des uns par rapport aux autres, suivant le métier par exemple (avec ce couple qui pour la femme, annonce les naissances, et pour l'homme, la mort).

J'aime bien aussi la force de l'amour dans ce film... malgré les tromperies, certains couples sont forts... avec une femme qui dit à son mari qu'elle a cessé de l'aimer pendant une seconde, et qu'il lui répond qu'il sait. Tout en ne continuant pas la conversation. Et ce mari qui, malgrè la "presque séparation" reste avec sa femme et la soutient suite à un accident.

Et j'aime aussi la complicité qui ressort de ce film : avec ce médecin qui cache bien son jeu par rapport à une invitée... Dans le premier repas, on voit bien qu'elle le regarde au moment de trinquer, mais on ne sait pas pourquoi. Ceci dit, on le voit en tant que spectateur, parce que les autres convives y voient que du feu.

Bref, ce n'est pas une comédie, ce n'est pas un film à voir et revoir sans se lasser 15 fois de suite,
mais c'est un très bon film, voir un très joli film.