J'ai vu le film jeudi soir, j'avais peur d'être déçue (je n'aime pas quand il y a beaucoup de com). Surtout que dans l'extrait, lorsque Kad arrive dans le Nord, juste quand il passe le panneau "Pas de Calais", il pleut comme je ne sais quoi d'un coup, et ça peut faire sourire, mais c'est qd même super lourd...
Bref, j'avais peur que tout le film soit comme cette scène. Et bien... pas du tout !!!
L'histoire, vite fait : Kad Merad, cadre à la poste dans le Sud (el ch'ud) souhaite se faire muter au bord de la méditerranée, et il est prêt à tout pour y arriver... même à la faute professionnelle ! Du coup, il arrive à être muté mais il est puni... on l'envoie dans le Nord Pas de Calais ! Il s'attend au pire mais...
C'est un film avec lequel on se marre du début à la fin, mais je ne sais pas si ça le fera pour "les autres", les "non-nordistes" ? Et c'est un très bel hommage à nos terres... on peut apercevoir le carnaval de Dunkerque, mais uniquement en photo (ça fait même peur à Kad quand il les voit, il se demande qui est vraiment est Danny Boon, employé de la poste :D), preuve pour moi que le film n'est pas juste un "je mets tous les clichés côte à côte pour dire de faire durer le film un certain temps".
L'image (la scène) qui m'a fait le plus plaisir, qui est, je trouve, très belle, est celle du stade Bollaert. Je trouve cet instant magique.
Il y a également une très jolie histoire d'amour (deux en fait, mais celle de Kad est celle qu'on peut voir dans tout les films). Elle est vraie, je la trouve juste. Mias bon... c'est peut être subjectif :D
Quelques chansons où apparaissent Paname et son âme... Dans les désordre, chronologique et des préférences :
. J'aime plus Paris (Th. Dutronc) ("j'aime plus Paris, non mais on se prends pour qui ? [...] il est 5 hores Paris s'endort") à voir
. Il est 5 heures ("papa" Dutronc -J.) ("Paris, je n'ai plus sommeil !") à voir
. Dans une rue de Paname (les Ogres de Barback) ("il n'y aura plus que la folie, la joie et l'anarchie, La joie dans Paris") à voir
. Dis, quand reviendras-tu ? (Barbara) ("A voir Paris si beau dans cette fin d'automne, soudain je m'alanguis, je tremble, je frissonne...") à voir
. Saturne (Bénabar) (" Il y a même une fusée En métal rouillé, Mais elle a pas de moteur Elle pourra jamais décoller...") à écouter
. Des chatons dans un panier (Aldebert) (" un triplexe à Montmartre avec vue sur la mer") à écouter
. J'ai deux amours (Joséphine Baker) ("j'ai 2 amours, mon pays et Paris") à voir
. Paname (Léo Ferré) (" Paname T'es bell' tu sais sous tes lampions, Des fois quand tu pars en saison Dans les bras d'un accordéon") à écouter
. L'iditenté (Les Têtes Raides) ("Que Paris est beau, quand chantent les oiseaux, Que Paris est laid quand il se croit français !") à voir
... Et oui, cette liste est looooiiiinnnnnnnnnnnnnnnnn d'être exhaustive mais bon... ce sont juste les chansons qui trottent dans ma tête actuellement...
La chanson coup de coeur du moment, c'est Célimène, de Polo (ex-Satellites). Les paroles (avec, en gras, mes préférées) :
"Célimène est un spécimen D'oiseau de beau lignage On peut admirer son plumage En soirées parisiennes Dans toutes les avant premières Ou il fait bon d'être invité Quand son mari s'est absenté En voyage d'affaires
En aristocrate concierge Elle observe, en haleine, Peu de ce qui se dit sur scène Mais plutôt sur les sièges Si vous avez quelqu'intérêt Ou au moins quelques références Elle vous enverra ses avances Et ses civilités
Célimène a dans ses tablettes Les importants portables Les numéros les plus aîmables Et le tout Internet Dans son loft elle tient salon Comme jadis le faisait la Comtesse de Blanzac et Madame de Maintenon
Tous les fins esprits les plus"tops" Plaisamment réunis Viennent boire le vin, le whisky Du mari philanthrope Devant l'assemblée elle professe Elle philosophe, elle s'enflamme Sur la nature des autres femmes Et le poids de leurs fesses
Il faudrait être une souris Pour apprécier le ton Des torrents de conversations Qui prennent source ici Sous chaque mot de la rivière Se cache un sixième degré Et chaque pierre soulevée Débusque une vipère
D'ailleurs, puisqu'on parle de sources Elle cite les siennes La coiffeuse ou l'esthéticienne Sont ses cours de la bourse Docteur en Sorbonne, elle constate Toutes les incidences de L'éternelle danse des queues Avec les trous de chattes
Pour meubler les après-midis Où ses amis travaillent Dans les boutiques il faut qu'elle aille Se chercher des habits De la concorde au châtelet Elle est connue comme le loup blanc En courrant d'Isabel Marrant A Jean-paul Gautier
Reçue comme une ministresse Dans les plus beaux cartiers Les vendeurs l'accueillent avec des Effusions de liesse Ils savent que la belle dame Est solvable à cent lieux Que ce n'est qu'à sa carte bleue Qu'elle dit ses états d'âme
Quand Célimène a du chagrin Quand elle broie du rose Elle s'en va allumer les roses Du fond de son jardin Car la belle aime les rosiers Et c'est ce qui nous rapprochait Avant que je ne sois rayé De ses petits papiers Finis pour moi, feux d'artifices Jolis bals costumés Sérénades et karaokés Rigolades complices Juste pour les fêtes nocturnes Je lui tire ma révérence Et lui envoie ces humbles stances A paris, sous la lune
Célimène est en cage Célimène est en cage De sa jolie prison dorée Elle a jeté la clé"