25 avril 2011

Journal d'Adam et Journal d'Eve

Mark Twain a écrit les journaux intimes d'Adam et Ève... Fallait oser, et c'est... réussi ! Ce bouquin est excellent, il est marrant, plutôt réaliste (dans le sens de la découverte du monde et des premiers humains), et... vraiment très drôle !

Quoi ?! Je me répète ?! Mais c'est parce que ce bouquin écrit à la fin du IXXe - début XXe siècle (1893 pour celui d'Adam, et 1905 pour celui d'Ève, réunis maintenant dans un même ouvrage) pourrait être une pièce de théâtre contemporaine sur les différences homme-femme... avec tout plein d'humour !

Adam est seul dans le Jardin d'Éden, tranquille, serein, avec la belle nature autour de lui. Le lendemain, arrive Ève. Elle le colle. Elle donne des noms à tout (et Adam n'a pas son mot à dire^^). Elle invente même le mot "nous". Et surtout, elle parle... elle parle tout le temps !

Ève, elle se plaint : Adam n'est pas très causant, et il pourrait être un peu plus reconnaissant vu qu'elle se charge de nommer les choses.
Elle adore faire des expériences avec les animaux (elle sort des poissons de l'eau par exemple...) ou dans la nature, car elle veut tout comprendre, savoir comment ça marche, quelle est l'utilité...

Mais pour Adam, elle mange trop de fruits... si elle continue comme ça, il n'y en aura plus assez. Lui préfère construire un abri.

Bref, entre eux, c'est l'incompréhension totale !!!
Ève veut même manger une pomme alors que ça lui est défendu... Malgré l'opposition d'Adam, elle l'attrape, et la mange... La mort fait alors son apparition dans ce jardin... Les animaux deviennent sauvages et se mangent entre eux. Pour sauver leur peau, Adam emmène Ève loin du jardin.

Puis arrive une nouvelle espèce... Adam pense d'abord que c'est un poisson, car ça ne bouge pas sur ces pattes, ça ne vole pas... Quelques mois plus tard, ça se déplace en 4 pattes, il pense alors à la famille des kangourous. Puis, ça commence à marcher mais en tombant souvent... c'est alors forcément un ours ! Sauf que ça ne cesse de grandir et commence à parler...
Enfin, vous aurez compris qu'il s'agit de leur premier enfant !

Voici quelques extraits :

Eve : « Ca me chagrine profondément qu’il ait des secrets bien à lui, au point que ça perturbe parfois mon sommeil quand j’y pense. » (c'est trop fort ça... ^^)

Adam : « Elle dit qu’il est ordonné, dorénavant et à jamais, que nous devions travaille pour gagner notre pitance. Elle sera utile. Et c’est moi qui donnerai les ordres. » (Ah ! ben c'est bien un mec ça... lol)

A l'arrivée de l'enfant - Adam : « Nous l’avons appelé Caïn. […] Lui nous ressemble de certaines manières, et il est possible qu’il nous soit apparenté. C’est ce qu’elle pense, en tout cas, mais à mon humble avis, elle commet une erreur. La différence de taille suffit logiquement à conclure qu’il s’agit bien là d’une nouvelle sorte d’animal différent de nous. […] Il y a quelque chose que je ne comprends pas. L’arrivée de cette créature semble avoir totalement changé la nature d’Eve. […] Elle lui attache plus d’importance qu’aux autres animaux, sans pouvoir pour autant expliquer pourquoi. »

« Le dimanche, elle ne travaille pas, elle se contente de rester là, affalée, complétement épuisée. Elle aime bien que le poisson [le bébé] vienne se vautrer sur elle ; elle émet des bruits bizarres pour l’amuser et fait semblant de lui mordiller les pattes, ce qui le fait rire.

Et j’en suis arrivé à aimer les dimanches, moi aussi. Être aux commandes la semaine durant, c’est physiquement exténuant. Il en faudrait davantage, de dimanches. »
(J'adooore^^)

« Entre temps, l'ours a appris à se dépatouiller tout seul et se trimballe comme un grand sur ses pattes arrière en disant "papa" et "manman" [...] Cette ressemblance avec de vrais mots pourrait bien n'être que fortuite, c'est entendu, sans finalité ni signification particulières ; mais c'est un détail qui n'en reste pas moins extraordinaire, et aucun ours n'en est capable. »

Dix années plus tard - Adam : « Après toutes ces années, je comprends que je m'étais trompé sur Ève au tout début ; il est bien préférable de vivre hors du jardin avec elle que d'être resté la-bas sans elle. Au départ, j'ai pensé qu'elle parlait trop ; mais aujourd'hui, je serais le plus triste des hommes si cette voix devenait silencieuse et disparaissait de mon existence. »

« Abel [le deuxième fils] est un bon garçon, mais si Caïn était resté ours, il aurait gagné au change. »
(Ah oui... ça se comprend... ^^)

Sur la tombe d'Ève - Adam : « En quelques lieu qu'elle eût été, c'est là que se trouvait l'Éden. »

Ah ça, quand on entend parler un mec comme ça... c'est qu'il y avait de l'amour dans l'air ! Faut espérer qu'il lui ait dit avant que sur sa tombe...

Bon faut bien que je trouve une critique à ce bouquin... il est troooop rapide à lire !!! C'est un texte court, facile à lire, et c'est tellement prenant...
Allez, lisez-le vite ! ;-)

23 avril 2011

10 minutes pour être zen - Sioux Berger

10 minutes pour être zen, ou "plus de 300 conseils détente". Ce bouquin est édité chez Marabout, que j'adore.

Voici la 4ème de couv' : "
Zen au quotidien, chez soi et au bureau, en seulement 10 minutes par jour.
Stress, anxiété, surmenage... Nous courons du matin au soir ! Pour faire le vide, prendre du recul, et surtout rester zen, tous les moyens sont bons. De la méditation au feng shui, de l'automassage au streching, Sioux Berger propose des exercices simples pour retrouver la zen attitude en toute circonstance. Chez soi, au bureau, dans les transports, 10 minutes suffisent pour éliminer les tensions du quotidien. Un livre pour apprendre l'art de se détendre et de prendre soin de soi !"

Comme tout bouquin de l'édition Marabout, il se lit facilement. Les chapitres sont bien clairs, les mots simples, de bonnes astuces, et des "mémos".

Voici l'organisation du livre :

Apprenez à écouter votre corps (avec deux règles d'or : s'écouter et se reposer dés qu'on se sent un peu fatigué, le fonctionnement de notre horloge interne, et la redécouverte de la sieste) ;

Comment vous détendre (avec "du sport sans s'en apercevoir"^^, "criez, riez, pleurez !", des petits exercices à faire, et surtout "respirez par le ventre").

Pratiquez l'automassage (de la nuque au gros orteil !)

Respirez
Si l'on observe les enfants, on voit bien qu'ils gonflent leur ventre quand ils respirent. Alors que les adultes avons tendance à respirer par la cage thoracique... ce qui ne détend pas (et n'est pas naturel) ! Ce que je retiens :
expirer tout l'air que vous avez, puis inspirer en gonflant le ventre et en comptant jusque 4. Ensuite, expirez en rentrant votre ventre en comptant jusque 5. Et répétez cela 10 fois. J'ai essayé, et ça marche !!!
"Si les exercices de respiration vous ennuient [...] Chantez ! En voiture, sous la douche, en faisant le ménage, avec les enfants, n'hésitez pas !"

Zen grâce à l'eau (avec la douche zen, le bain relaxant, et des huiles essentielles !

Apprenez à dormir zen : pas de télé, de téléphone, d'ordinateur, de factures ou de sport après 21 heures ! Mais pensez à la luminothérapie, repérez votre cycle de sommeil, prenez un bain avant le repas, ouvrez la fenêtre... et si ça ne va pas, lisez, ne pensez pas au sommeil. Et... respirez !

Mangez zen, avec :
"Les organismes de Santé publique recommandent de consommer cinq fruits et légumes verts par jour. Ne vous stresser pas en comptant vos aliments. Mangez simplement frais et varié. Pensez à votre équilibre sur une semaine plutôt que sur une journée. Vous n'avez pas consommé de légumes aujourd'hui ? Ce n'est pas grave ! Vous en consommerez plus demain et vous allégerez vos repas en féculents."
Je ne sais plus si c'est dans ce bouquin que j'ai lu ce qui va suivre, je n'arrive plus à le retrouver, mais j'aime bien : "Il faut prendre un petit-déjeuner de roi, un déjeuner de prince, et un dîner de pauvre".

Des vêtements zen (ne pas suivre la mode si on ne l'aime pas ou que ce n'est pas confortable... et les couleurs qui rendent zen)

Éveillez vos cinq sens (pensez à sentir et ressentir et... découvrez la musicothérapie - utilisée auprès des femmes enceintes ainsi que pour entrer en contact avec des enfants autistes. Les spécialistes ont constaté que certaines notes ou certains types de voix sont dotées de fréquences ressenties par la totalité du corps et auquel elles apportent une sensation de calme. "Chaque fréquence peut avoir une vertu thérapeutique précise. Fréquence stimulante ou antalgique par exemple". -cf l'article "La musique est en nous")
Autre phrase du livre que je suis OBLIGÉE de citer : "
Mais un disque ne remplacera pas un concert". Amen ! lol

Zen face à l'urgence où l'on doit redéfinir nos priorités, faire des choix, compter large le temps. C'est écrit que "les journées ne font que 24 heures"... et c'est tellement vrai !

Du temps pour être zen : "chassez les idées toxiques", "ne ressassez plus", "relativisez" et "dites stop, vous n'avez rien à subir"... (alors tout ça, j'aimerai tellement l'appliquer, mais... je crois que j'ai des efforts à faire !). On nous dit aussi de passer d'une activité à une autre avec un moment agréable, de se ménager du temps et d'apprendre à ne rien faire... et de se trouver au moins un plaisir par jour !

Apprenez à lâcher prise : n'essayez pas de tout contrôler !

Zen au travail, avec "trouver la bonne distance entre collègues", écoutez les autres mais... "placez vos émotions personnelle de côté", "ayez un discours positif", et face à des
cons... "parlez lentement" (ça calme en général).

Zen en famille : communiquez, déléguez, organisez et déculpabilisez ! Pfiouuuuu... quel programme ! ^^ Et ne pas oublier : "délimitez votre espace de liberté".

Zen face aux enfants où l'on parle de l'haptonomie pour les femmes enceintes par exemple, de l'agitation des enfants à 17 heures (c'est normal, ils doivent se défouler de leur journée), de travailler pour leurs devoirs 1/4 d'heure par jour plutôt que deux heures par semaine, de leur apprendre à s'ennuyer... et de vivre avec eux l'instant présent !!! (je suis totalement d'accord^^)

Zen dans les transports

Zen pour un événement important (pour une prise de parole en public ou un entretien d'embauche par exemple, une seule solution : s'entraîner !!!)

Zen face aux médias : les images des JT nous agressent... Il y a d'autres moyens de se tenir informé que de regarder la télé ! Et si nous ne sommes pas informé au petit réveil... nous le serons après ! Le bouquin cite même la chanson de S Eicher : "déjeuner en paix" !

Zen face à la société de consommation

Pratiquez l'art du ménage zen. Avec le même discours que pour les enfants et leurs devoirs : plutôt 1/4 d'heure par jour que deux heures par semaine ! Et le "jetez, aérez !"

Et quelques conseils sur l'aménagement et la déco de chaque pièce de la maison.

Il y a quelques citations, dont ces deux-là :
"La maladie la plus grave est le mépris du corps" Michel de Montaigne
"La paix vient du dedans, ne la cherchez pas au-dehors" Bouddha

A lire ! ;-)

17 avril 2011

Tous les soleils

Je viens de voir "Tous les soleils", le nouveau film de Philippe Claudel.
La bande annonce : ici.

Allociné : "
Alessandro est un professeur italien de musique baroque qui vit à Strasbourg avec Irina, sa fille de 15 ans, en pleine crise, et son frère Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut de réfugié politique depuis que Berlusconi est au pouvoir. Parfois, Alessandro a l'impression d'avoir deux adolescents à élever, alors qu'il ne se rend même pas compte qu'il est lui-même démuni face à l’existence.
Voulant être un père modèle, il en a oublié de reconstruire sa vie amoureuse, d'autant plus qu'il est entouré d'une bande de copains dont la fantaisie burlesque l'empêche de se sentir seul.
Mais au moment où sa fille découvre les premiers émois de l’amour, sans qu’il s’y attende, tout va basculer pour Alessandro…"

Que dire ? Whaou... Un film à voir absolument. On devrait forcer tout le monde à le voir !!! J'en suis sortie émerveillée, gaie (un peu triste aussi, l'avant-dernière image m'ayant mis la larme à l'œil...), avec de la musique italienne dans la tête, envie de danser...
J'avais adoré le premier film de Philippe Claudel, Il y a longtemps que je t'aime. Mais là, je crois que je suis amoureuse de lui. Je suis fan ! Quel réalisateur ! La façon de filmer est la même, c'est beau. Et quel scénariste ! Le scénario, les dialogues, les silences sont incroyables.

Je ne connais pas la ville de Strasbourg, mais je la voyais comme une ville triste, industrielle, sans intérêt... (ouh là ! je vais me faire frapper, moi?!). Et bien, à la caméra de Ph Claudel, Strasbourg est une ville qui donne envie de la visiter, de se promener sur les quais du Rhin.

Et puis il y a l'accent italien de certains acteurs.
Ca donne du soleil ! Ca chante !
Et en parlant de chanter... Alessandro, le rôle principal (y a-t-il un rôle principal ? je ne sais pas... tout le monde est important. Ce sont les autres qui font ce que nous sommes ?), est prof de musique baroque. Alors dans le film, il y a de la très belle musique... et ce prof qui danse dans l'amphi. Et qui chante, régulièrement, seul, en voiture, avec sa fille...

Sa femme est décédée dans un accident de voiture quand leur fille avait 4 mois. Il a eu des histoires avec des femmes... mais rien de sérieux. Il se consacre à sa fille. Sa fille à qui il achète des culottes en coton avec des animaux dessus. Sa fille qui a 15 ans ! Et sa fille qui tombe amoureuse.
Oui, c'est le scénario, oui ce film est dans la catégorie "comédie".
Mais les acteurs sont tellement bons, les scènes tellement bien filmées...

Enfin bref. Pour continuer l'histoire du film, il y a la bande d'amis, avec qui il a acheté une maison de campagne, son groupe de chant, ses rencontres à l'hôpital (il fait la lecture aux malades), la rencontre de la fille d'une des patientes, et son frère. Son frère qui apporte l'humour au film. Il demande le statut de "réfugié politique" le temps que Berlusconi est au pouvoir dans son pays d'origine ! Il entraîne même une gentille postière dans son délire...

Quelques passages :

Un ami qui parle de sa dernière conquête avec qui il ne peut pas rester en couple, est pour cause : "-
Elle peut ne pas aimer la même musique, elle peut ne pas aimer les mêmes livres, elle peut ne pas aimer les mêmes paysages... mais elle ne peut pas ne pas aimer le vin !"

Et puis, à la rencontre d'une nympho... euh, d'une maman d'une amie de sa fille :

"- Je suis prof de musique baroque.
- Ah ! moi aussi j'aime le rock ! Jonnhy Halliday...
- Non, pas le rock, baroque. C'est juste un peu avant..."

Enfin bref, je résumerai ce film en quelques mots :
musique, sourires, vin, amis, liens familiaux, poésie... que du bonheur !!!

Courez voir ce film !

9 avril 2011

Têtes Raides - Concert du 5 avril 11

Rhhhaaaaaaaa.... depuis le temps que je voulais les voir en concert ceux-là... Voilà, c'est fait !
Et au Cirque en plus ! :D La soirée s'annonçait donc plutôt bonne... et je n'ai pas été déçue !

Lorsque les portes de la salle se sont ouvertes, je me suis trouver une petite place assise au 2ème rang, bien tranquille. Quelle déception de voir que la moitié des sièges étaient inaccessibles... Voilà plus de 20 ans que les Têtes Raides existent, et on aime ou on n'aime pas, mais on ne peut que reconnaître la qualité artistique de ce groupe ! Mais non, personne (ou presque^^) pour les écouter/voir...
Bon, j'avoue que je préfère les petites salles (Lune des pirates voir le Cirque mais pas le Zénith), mais autant que ces "petites salles" soient pleine...

Avec un petit retard de 25 minutes (normal, quoi^^), les TR sont arrivés sur scène et ont commencé avec Fulgurance, un titre de leur nouvel album L'an demain (dont la pochette est superbe).

Si je ne m'abuse, ils ont d'ailleurs fait tous les titres de cet album, dont Marteau-Piqueur ("Les crocodiles du Nil - Le petit battement de tes cils - Pourquoi m'arrêter un matin - Sur le bruit d'un marteau-piqueur - Oh le voleur c'est du bonheur"), Angata ("Paris c'est Bamako... oh ! oh ! Elle est forte, elle se dresse, ta forteresse [...] Angata, on y va, faut y alla, y alla, y alla"), Gérard (où la lampe de Ginette s'est agitée^^), Je voudrais... Mais aussi Emma, que j'aime beaucoup, et qu'ils font en duo avec Jeanne Moreau sur l'album ("Y a pas la vie si y a pas la folie - La lâche pas elle passera qu'une fois - Dans de biens belles belles mélodies - Si ré la do c'est pas do ré si la"), L'an demain ("Ode à Marie, Ode à la nuit, Ode à la nuit où t'enfuis - Brûlé d'étoiles en plein midi [...] On refait le monde"), et Météo.

J'ai beaucoup aimé les versions de J'm'en fous ("J'm'en fous j'm'en fous, j'm'en fous que les fous, j'm'en fous j'm'en fous que les fous soient jaloux... Je cuisine pour Mélusine") et So free ("We are we are verry happy... We are we are the children of liberty !"). L'ambiance était alors excellente !

En anglais, ils ont fait aussi Lesson n°6... Pauvr'Bryan in the garden ! lol ("Where is the mother ? Becauuuuuuse... faut bien que les enfants mangent...").

Ils ont interprété aussi des nouvelles chanson (disponible à la vente^^), comme Je et Les artistes ("Les artistes c'est chiant, les vrais artistes c'est pas chiant. Moi je suis chiant je suis chiant").

J'ai découvert La tu vu (quoi ? ben... mon... lol^^), Les prisons que j'ai bien aimé, et Emily, sublime ! ("Au café d'la marine - On raconte des vies - C'est du temps qui passe")

Ils ont fait une reprise pour un hommage à Mano Solo, Pas du gâteau, superbe chanson !
"Y en avait plein les jardins,
y en avait plein les cours d'immeubles,
des petits bambins, des petits parisiens.
Et même des petits gravroches,
les deux mains au fond des poches,
qui te matent en coin, avec des têtes de petits malins.
Alors je t'ai dit, allez viens mignonne,
allez viens on en fait un,
on le tiendra par la main, tous les trois, on rigolera bien.
Mais c'est là que t' as dit que
la vie c'est pas du gâteau et qu'on fera pas de vieux os,
on fera pas d'marmots pour leur gueuler tout haut
que la vie c'est pas du gâteau."

Et puis, bien sûr, ils on fait L'iditenté ("Que Paris est beau quand chantent les oiseaux, Que Paris est laid quand il se croit français !"), Gino ("Et maudissant les flots qui n'en ont rien à faire - Sans nos marins t'es rien que d'l'eau", "Au-delà d'un silence Qui s'évertue A tout foutre en l'air - Il ne savait pas [...] Que d'aimer ça tue les oiseaux"), Saint Vincent ("On n'est pas nihiliste, C'est la rue qui dit tout ça, Le prochain sur la liste, C'est toi tu me raconteras...
Un p'tit coup de couteau, Trois p'tites balles dans le dos, Saint-Vincent joue avec les mots, Du wiskey ou d'la vodka, Peu importe ça ira, Je veux partir encore") et Ginette ("Et on va s'aimer encore et encore - Pendant des années - J'étais là, moi, monsieur ! - Sinon on sait pas trop c'qu'il faut faire - Et là y'a la Ginette - Qui valse en guinguette").

Des chansons qui sont des valeurs sûres, et qui assurent !

Tout comme le groupe des Têtes Raides.
L'un des rares groupes à exceller dans les paroles ET dans la musique.

Bref, c'était une très bonne soirée, un magnifique concert (qui a duré 2 heures). Et qui restera dans ma mémoire !

Quelques liens vers les vidéos prises ce soir-là (filmées avec un portable, donc pas terribles du tout, mais c'est pour les souvenirs :p) :
Gino (avec le magnifique accordéon à 4,33 min)
Emma
Ginette (et la fameuse lampe)
L'identité

6 mars 2011

Le chant : c'est du sport !

J'ai lu dans le magazine Psychologies un article trèèès intéressant : plus besoin de faire du sport, il suffit de chanter ! :D
Tout cela est très sérieux, et au lieu de faire un récapitulatif, voici l'article dans son entier :

Pratiquer le chant est une source d’énergie inépuisable, qui permet de se muscler et de se détendre en profondeur, en libérant ses émotions négatives. Un sport comme un autre, et peut-être même meilleur... (Isabelle Lavayssière).

Peu importe le répertoire. Chanter repose, comme de nombreuses activités sportives, sur deux piliers : la respiration et la posture. La plupart du temps, nous inspirons puis expirons du bout des lèvres. Or, pour tenir une note et enchaîner les couplets, le chanteur pratique la respiration thoraco-abdominale. Lors de l’inspiration, les poumons se remplissent d’air, les muscles intercostaux se contractent et le thorax s’élève, tandis que le diaphragme s’abaisse, augmentant le volume de la cage thoracique. L’organisme tout entier est oxygéné, il s’assouplit et entraîne un relâchement qui apaise aussi les tensions musculaires.

Chanter permet de travailler sa posture. Exit dos voûté et épaules rentrées. Pour « sortir » sa voix, le corps doit se tenir le plus verticalement possible, le menton aligné, le cou dégagé.

Une heure de chant par semaine apporte un maintien comparable à celui obtenu en pratiquant la danse classique. L’ensemble du visage est sollicité : il devient plus lisse, et son ovale plus tonique.

Chanter provoque une vibration des cordes vocales dont la répercussion fait écho jusque dans nos cellules profondes, augmentant la sécrétion d’endorphine, cette hormone du bien-être agissant comme un antidépresseur naturel. Haine ou amour, chagrin ou joie, les paroles des chansons sont chargées de sentiments. Les prononcer donne aussi l’occasion de dire des mots que nous n’avons pas souvent l’occasion de formuler dans la vie quotidienne : « Je t’aime », « Je te déteste »…

Libéré, parfois courbaturé, le choriste sort des répétitions rechargé, apaisé et heureux !

Merci à Élizabeth Fresnel, médecin phoniatre, créatrice du Laboratoire de la voix, et à Charlotte Guedj, auteure d’ABC de la voix (Grancher, 2007).